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Hydrocarbures: 14 découvertes réalisées par Sonatrach depuis le début de l'année

par A.Z.

Après avoir dégringolé à la 28e place dans le classement mondial des plus grandes compagnies pétro-gazière du monde, établi en 2016, un recul dû essentiellement à la crise pétrolière de 2014 qui a affecté sa trésorerie, le groupe Sonatrach a repris du tonus ces trois dernières années pour revenir au top 15 dans ce classement en occupant la 12e place. Réussissant ainsi, en 2024, « à investir de lointains marchés en exportant le gaz vers l'Allemagne, la République tchèque et la Croatie et de pétrole vers la côte ouest américaine et d'autres pays comme l'Inde et le Brésil », a indiqué le PDG du groupe, Rachid Hachichi, lors de son passage dans l'émission «Rencontre de la Télévision», diffusée, mercredi soir, par la Télévision algérienne. Au cours de cette année, Sonatrach a signé 16 contrats internationaux pour l'exportation du pétrole algérien, a-t-il ajouté, relevant «la forte demande sur le pétrole et le gaz algériens au niveau international malgré une conjoncture géopolitique particulière». Concernant l'activité du groupe au Niger, il a affirmé qu'elle reposait sur un programme de partenariat pour le forage de quatre (4) puits pétroliers dans ce pays et leur développement en cas de résultats positifs, soulignant que le partenariat africain était axé sur «la formation des ressources humaines grâce à l'expérience dont dispose Sonatrach, dans le cadre de partenariats «gagnant-gagnant». Précisant que l'unité de polypropylène à Arzew entrera en activité en 2027, M. Hachichi a mis en avant l'importance du «projet de partenariat entre Sonatrach et un partenaire turc, avec une contribution algérienne à hauteur de 34%, pour la production du polypropylène en Turquie, dont la réalisation débutera dans les prochains mois».

Concernant le programme des cinq stations de dessalement de l'eau de mer en cours de réalisation sous la supervision de Sonatrach, le PDG du groupe a fait état d'un taux d'avancement de près de 70%, assurant qu'il sera livré dans les délais fixés, soit fin 2024 ou début 2025. Pour ce qui est du recrutement à Sonatrach, M. Hachichi a indiqué que le groupe recrutait annuellement dans divers métiers et activités, ajoutant que «le recrutement se fait en fonction des besoins via l'Agence nationale de l'emploi (ANEM) en toute transparence». Et de préciser que «14.000 postulants issus des wilayas du Sud ont été recrutés ces dix dernières années, en attendant de nouvelles opportunités à travers toutes les wilayas du pays». Un total de quatorze (14) découvertes de pétrole et de gaz a été réalisé par le groupe Sonatrach, depuis le début de l'année jusqu'à fin juillet, ce qui contribuera largement au renouvellement des réserves d'hydrocarbures du pays, a annoncé le PDG du Groupe, Rachid Hachichi.

L'Algérie deviendra «la batterie» de l'Europe

Sans manquer de souligner que la grande stabilité et la dynamique économique que connaît l'Algérie sont deux facteurs qui contribuent actuellement à susciter l'intérêt des partenaires étrangers, notant que le domaine minier algérien est attractif. Dans ce cadre, M. Hachichi a rappelé «les accords exclusifs» signés dernièrement par Sonatrach avec plusieurs grandes sociétés énergétiques mondiales, pour ne citer que ExxonMobil et Chevron (Etats-Unis), Sinopec (Chine) et ENI (Italie). «Nous avons des contacts significatifs avec des sociétés énergétiques importantes qui désirent investir en Algérie en raison de l'attractivité et de la stabilité de l'économie algérienne», a-t-il soutenu. Par ailleurs, M. Hachichi a révélé que le groupe Sonatrach est en contact avec des partenaires espagnols pour la réalisation d'un projet de câble sous-marin destiné à l'exportation de l'électricité vers l'Espagne, assurant que cet ouvrage énergétique viendra s'ajouter au projet similaire qui reliera l'Algérie et l'Italie, pour lequel Sonelgaz et Sonatrach ont signé un protocole d'accord avec la compagnie italienne ENI. «L'Algérie enregistre un excédent de production d'électricité durant dix mois de l'année, et partant, peut en exporter aisément», a indiqué le PDG de Sonatrach, affirmant que cet excédent pourrait atteindre 10 gigawatts, la production nationale d'électricité s'élevant à près de 25 gigawatts. Une étude de faisabilité devrait être lancée entre Sonatrach, Sonelgaz et la société italienne ENI, pour le projet du câble sous-marin entre l'Algérie et l'Italie en passant par cette dernière, a fait savoir M. Hachichi qui a ajouté que les partenaires cherchent à «concrétiser le projet dont l'entrée en exploitation sera dans les meilleurs délais».

Il s'agit également de réaliser «plusieurs lignes dans le cadre du même ouvrage énergétique et non pas une seule ligne», a-t-il souligné, se réjouissant du fait que l'Algérie deviendra «la batterie de l'Europe, et nous disposons de tous les moyens, qu'ils soient naturels et climatiques, et de compétences humaines pour le développement des énergies renouvelables et l'exportation de l'énergie verte à l'avenir».