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«La restructuration et la
réhabilitation du vieil Oran sont le plus grand défi pour nous. C'est un vrai
challenge pour les pouvoirs publics. Oran, la vraie, l'authentique, c'est Sidi
El-Houari, El-Hamri, Eckmühl, et tous ces vieux
quartiers qui font partie de son histoire... Il faut reconnaître que la
situation présente au périmètre Planteurs-Ras El Aïn
est le résultat d'un cumul d'erreurs et d'une superposition de problèmes non
traités à temps. Par manque de vision d'abord, par inaction surtout.
Quand un invité nous dit qu'il veut visiter le coin, on prie Dieu pour que ça passe vite et bien. Il y a de quoi... Il est temps de s'y mettre et s'y investir corps et âme pour changer la donne ». Du haut de la tribune de l'Assemblée populaire de wilaya, le wali d'Oran, Saïd Sayoud, a mis le doigt sur la plaie. Le plus important cependant, ce n'est pas le fait de pleurer sur les ruines ni de faire le procès de quiconque, mais plutôt d'y apporter des solutions et de les traduire par des actes concrets. Ce à quoi semble s'employer en tout cas l'actuel chef de l'Exécutif local. En attendant le passage à l'action pour le vieux quartier de Sidi El-Houari et toute la partie qui le surplombe, allant des Planteurs à El-Hassi en passant par Ras El Aïn et Couchet El Djir, on a déjà une opération à très brève échéance, celle ciblant le quartier d'El-Hamri. Lors de son intervention devant l'Assemblée élue, le wali a en effet annoncé que le quartier populaire d'El-Hamri bénéficiera prochainement d'un « grand projet » d'aménagement. M. Sayoud a précisé que cette opération touchera les routes, les trottoirs, ainsi que les réseaux d'alimentation en eau potable et d'assainissement. INTÉGRER PLANTEURS-RAS EL AÏN À LA VILLE D'après ses explications lors d'un point de presse entre les deux séances de la plénière, ce n'est pas un simple acte de mise à niveau des VRD dans un sous-secteur urbain de la ville, mais une opération préparatrice d'un grand processus de réhabilitation du vieux bâti de cet emblématique quartier. Et c'est cela qui fait sa particularité, voire même son originalité, et la différencie des autres opérations de viabilisation et d'aménagement urbain en cours ou en projet à travers le grand Oran. S'agissant du périmètre Planteurs-Ras El-Aïn, pour Saïd Sayoud, la question est déjà tranchée : « on a opté pour le renforcement et l'intégration de cet espace au tissu urbain de la ville ». Pour ce faire, deux lignes d'action sont à suivre. A savoir : la restructuration du noyau urbain des Planteurs et l'éradication des bidonvilles qui se sont greffés sur lui au fil du temps. «Le fait est là, de nombreux habitants de Planteurs, détenteurs de titres de propriété, ont construit en dur et ne veulent pas quitter les lieux. Ils sont dans leur droit. Ceci nous a confortés dans notre choix de renforcer le secteur par des équipements publics. Evidemment, pour réaliser ces infrastructures nous comptons sur les assiettes de foncier récupérées suite aux opérations de démolition dans le cadre du RHP. Nous mettrons ces terrains à la disposition des différents maîtres d'ouvrages, charge à eux d'y implanter leurs équipements suivant le POS. Nous avons déjà récupéré plusieurs parcelles suite au relogement d'un peu plus de 2.500 familles. Il nous reste près de 2.000 autres familles à reloger. L'opération est en cours de préparation et la commission de relogement travaille d'arrache-pied sur ce dossier. Une fois que le foncier sera fin prêt, nous passerons à la phase de concrétisation », a encore expliqué le wali. |