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Les formulaires de souscription des signatures retirés jeudi: Tebboune candidat à un deuxième mandat

par A. Z.

Répondant à une question posée par un journaliste, et ce à l'occasion lors de son entrevue périodique avec les médias nationaux, diffusée dans la soirée du jeudi 11 juillet, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a annoncé briguer un second mandat lors de l'élection présidentielle anticipée du 7 septembre prochain.

« A la demande de plusieurs partis et organisations politiques et non politiques et de la jeunesse, je pense que le moment est venu d'annoncer que je me présente pour un deuxième mandat comme le permet la Constitution et c'est au peuple algérien que reviendra le dernier mot », a déclaré le président de la République, lors de l'entrevue médiatique périodique diffusée jeudi. Les formulaires de souscription des signatures individuelles du prétendant à la candidature, Abdelmadjid Tebboune, ont été retirés, jeudi, au siège de l'Autorité nationale indépendante des élections (ANIE), par son représentant, M. Boualem Boualem. « Conformément aux dispositions de la Constitution et de la loi organique relative au régime électoral, je viens de retirer, au nom de Monsieur Abdelmadjid Tebboune, les formulaires de souscription des signatures individuelles, pour sa participation à l'élection présidentielle, et ce, par délégation de sa part, pour ce faire dans le cadre des procédures légales en vigueur », a déclaré M. Boualem à la presse après le retrait des formulaires de souscription des signatures individuelles. Interrogé lors de l'entrevue diffusée, jeudi, à propos des réalisations accomplies durant son mandat présidentiel, le Président Tebboune a indiqué qu'il y aura certainement d'autres occasions pour parler de cela, non sans préciser que « toutes les victoires réalisées sont celles du peuple algérien et non les miennes», ajoutant qu' «il est de notoriété publique que les recettes de l'Etat ont augmenté, que la saignée du Trésor relève du passé et que l'Algérie a récupéré les fonds dilapidés qu'elle pouvait récupérer et estimés en milliards de dollars». Rappelant également, dans ce contexte, que «le citoyen algérien, aujourd'hui, jouit de tous ses droits et accomplit ses devoirs» et que les indicateurs positifs réalisés par l'Algérie en matière économique, au cours des dernières années la préparaient à rejoindre les économies des pays émergents.

«Le peuple est satisfait de ce qui a été accompli en matière de développement»

«Tout ce que nous avons réalisé était un premier jalon pour que notre économie devienne véritablement celle d'un pays émergent», a déclaré le chef de l'Etat, réitérant son engagement visant à permettre à l'Algérie d'atteindre un PIB de «400 milliards de dollars /an à l'horizon 2027». Non sans relever que « tous les indicateurs annoncés sont réels et reconnus par les institutions internationales, notamment la Banque mondiale et le Fonds monétaire international ». Evoquant certains de ces indicateurs qui témoignent de « la puissance actuelle » de l'économie nationale, le président de la République a rappelé que les recettes de l'Etat avaient augmenté, que la saignée du Trésor relevait du passé et que l'Algérie avait récupéré les fonds dilapidés estimés en milliards de dollars. Il a également cité l'enregistrement de milliers d'investissements auprès de l'Agence algérienne de promotion de l'investissement (AAPI), l'augmentation de la valeur des exportations hors hydrocarbures et la suspension des importations de plusieurs produits, notamment des matériaux de construction qui faisaient augmenter le coût des logements réalisés. Affirmant que ses visites dans les wilayas du pays avaient montré que « le peuple est satisfait » de ce qui a été accompli en matière de développement, assurant que « le peuple fait désormais la différence entre la démagogie et la réalité et entre le mensonge et la vérité ».

Sur le dossier du logement, le Président Tebboune a réaffirmé l'engagement de l'Etat à assurer un logement décent aux citoyens, en éliminant progressivement l'habitat précaire qui subsiste, rappelant la disponibilité des capacités financières pour la concrétisation des programmes annoncés. « Nous avons surmonté les difficultés (...) et beaucoup progressé dans notre démarche, visant à remettre l'Algérie sur les rails du développement et à en faire une puissance économique, en réponse aux besoins des citoyens », a-t-il soutenu. Tout en avouant que ce succès demeure « partiel » car « le chemin est encore long ». Le Président Tebboune a indiqué que son programme électoral sera consacré au parachèvement des réalisations et aux efforts visant à mener l'Algérie à bon port. « Les importantes réalisations accomplies, dont je suis fier, ont été concrétisées grâce au peuple algérien », a-t-il relevé. Tout en remerciant les partis regroupés au sein d'une alliance pour soutenir sa candidature pour un second mandat, il a rappelé qu'il s'était présenté, lors de sa première candidature à la Présidence de la République comme «le candidat de la Jeunesse et de la Société civile», et que «le pire dans de tels parcours c'est de rester au milieu du gué avant d'arriver à bon port ». La situation reste de ce point de vue fragile, d'où l'exigence de la continuité sur cette lancée, en tant que candidat pour un deuxième mandat. L'Algérie est, aujourd'hui, «un pays redouté militairement, politiquement et sur d'autres plans» et «tout le monde reconnaît ses exploits, l'adversaire avant l'ami», a affirmé le président de la République, soulignant que la prochaine étape, s'il est plébiscité par le peuple, sera consacrée à «l'ancrage de ce qui a été initié».

Le président de la République n'a pas manqué également de rappeler que son mandat actuel a été en fait réduit à deux ans et demi ou trois ans, les efforts ayant été concentrés, les deux premières années, sur la lutte contre la issaba et les répercussions de la pandémie de Covid-19.

«L'Algérie et son peuple ont triomphé de la «contre-révolution»

«Les Algériens sont aujourd'hui conscients que leur pays est en sécurité», a-t-il poursuivi et «ils ont le droit d'accepter ou de refuser», a-t-il dit en référence à son annonce de candidature, rappelant que «le peuple est souverain». Et de dire sa «foi profonde, depuis son plus jeune âge, dans les capacités de l'Algérie à écrire l'histoire». Le président de la République est, par ailleurs, revenu sur d'anciennes pratiques délétères qui, a-t-il dit, « rappellent aux Algériens un passé douloureux, alors que nous parlons d'Algérie nouvelle». Ces pratiques «doivent cesser», a-t-il insisté.

Après avoir réaffirmé que l'Algérie et son peuple ont triomphé de la «contre-révolution», le président de la République a mis en garde contre «les résidus et les opportunistes à l'affût», rappelant leurs tentatives de créer un climat d'instabilité par des actes de sabotage et des agressions contre les membres du corps médical, ainsi que leurs tentatives de provoquer des pénuries. «Ces pratiques n'étaient pas sans contrepartie», a-t-il fait observer. «La cinquième colonne mobilisée par des parties étrangères participe dans cette même entreprise, plusieurs pays souhaitant l'instabilité de l'Algérie car sa stabilité est synonyme de puissance dans plusieurs domaines», a expliqué le président de la République. «Les Algériens ont compris, aujourd'hui, que la bataille était réelle et que nous avons franchi de grands pas vers la victoire», a-t-il enchaîné. Évoquant le rôle des membres de la Communauté algérienne à l'étranger dans le processus de développement global, le président de la République a rappelé les efforts consentis par l'Etat pour protéger leurs intérêts, ce qui a renforcé leur nationalisme. Concernant sa visite de travail et d'inspection effectuée, mercredi, dans la wilaya de Tizi Ouzou, et après avoir remercié la population pour l'accueil chaleureux qu'elle lui a réservé, le président de la République a affirmé que la visite en question était « réussie sur tous les plans» et que «la wilaya de Tizi-Ouzou mérite toute l'attention ».