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Exportations hors hydrocarbures: «Près de 30 milliards de dollars d'ici 2030»

par El-Houari Dilmi

Passer de neuf milliards à 29 milliards de dollars d'exportation hors hydrocarbures, à l'horizon 2029, est le nouveau cap qu'a amorcé l'Algérie depuis 2020, pour sortir définitivement de la dépendance des hydrocarbures et diversifier son économie.

Revenant sur la 55ème édition de la Foire internationale d'Alger sur les ondes de la Radio nationale, la chef de cabinet au ministère du Commerce et de la Promotion des exportations, Souhila Abellache, a expliqué que cette grande manifestation a connu «une évolution très remarquable», passant de 15 pays en 2019 à 32 pays ayant pris part à la FIA de cette année». Et d'ajouter que cela est une «preuve tangible de la nette amélioration de l'attractivité de l'Algérie pour les investisseurs étrangers».

Des secteurs émergents ont connu des «résultats très appréciables». Les produits industriels ont connu un bond de 55% , soit plus de 6,2 milliards de dollars d'exportations entre 2020 et 2023, suivis des produits agricoles et agroalimentaires avec 397 millions de dollars d'exportations durant la même période.

Détaillant la nouvelle politique de commerce extérieur de l'Algérie dans le cadre du plan 2020-2030, Souhila Abellache a indiqué que «les premiers résultats très encourageants sont déjà là au bout de quatre années seulement, avec une couverture totale des besoins du marché national pour certaines filières, et des excédents destinés à l'exportation vers des marchés étrangers», a-t-elle souligné.

Concernant le secteur des services qui coûtait au pays jusqu'à 15 milliards de dollars d'importation, la chef de cabinet au ministère du Commerce et de la Promotion des exportations a mis en valeur le «bond qualitatif» que connaît ce créneau, «surtout avec l'émergence de start-up qui ont même réussi à placer leurs produits sur le marché international».

Relance du fonds de soutien aux exportations

Toujours au sujet de la nouvelle politique de commerce extérieur de l'Algérie, l'invitée de la Radio a rappelé que l'Afrique «reste la première destination, parce que l'Algérie fait partie de l'Afrique, et puis cela est une orientation stratégique du président de la République qui travaille à plus d'intégration africaine, avec davantage de fluidité pour favoriser le commerce extérieur avec notre continent d'abord avant de s'ouvrir vers d'autres horizons», a-t-elle souligné.

Et en vue de promouvoir davantage les exportations algériennes, «l'Etat a décidé de réactiver le fonds spécial pour la promotion des exportations (clôturé en 2020), à travers des dispositions contenues dans la loi de finances 2024 avec une première dotation de quatre milliards de dinars», a encore indiqué la représentante du département de Tayeb Zitouni, mettant en exergue l'émergence de nouveaux produits à haute valeur ajoutée qui ont intégré dernièrement le panier exportations comme le fil machine, le ciment, ou encore les dattes.

«Le produit algérien reste compétitif aussi bien sur le marché arabe qu'africain», a également expliqué l'hôte de la radio, avant de donner un aperçu sur les résultats de la deuxième phase du recensement économique des entreprises productives, et les dernières mesures prises pour une plus grande rationalisation des importations.