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Bouira: Vers la prospection d'eaux souterraines

par R.N.

Des dispositions ont été prises par l'Agence nationale des ressources hydriques (ANRH) pour lancer des études de prospections des eaux souterraines et réaliser des forages à Zbarbar en vue renforcer l'alimentation de cette région en eau potable, selon la direction des ressources en eau (DRE).

Dans une déclaration à l'APS, la directrice du secteur, Amina Bougoufa, a fait savoir que des mesures ont été prises par l'ANRH et le ministère de tutelle et qu'une fiche technique a déjà été élaborée pour lancer des études pour la prospection des eaux souterraines et la réalisation de forages dans la région de Zbarbar.

"Une fiche technique a été établie et des sites nécessitant une prospection ont été choisis", a-t-elle dit, ajoutant que "le projet pourra être lancé après la mobilisation de l'enveloppe financière nécessaire à sa concrétisation".

Ces mesures sont prises suite aux instructions du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, ayant ordonné en février dernier la prise de dispositions exceptionnelles à Bouira pour entamer la prospection des eaux souterraines et lancer des opérations de forage de puits, en recourant aux techniques et équipements de pointe, dans la région de Zbarbar.

Par ailleurs, et face au manque d'eau potable que connaissent certaines communes du sud de la wilaya, Mme Bougoufa a fait savoir avoir proposé aux autorités concernées le raccordement desdites localités au vaste champ captant de Birine (wilaya de Djelfa) pour renforcer l'alimentation en eau potable dans cette région.

Quelques communes du sud de la wilaya de Bouira, à l'image notamment de Dirah, Hadjra Zerga, Taguedit et Sour El Ghouzlane, connaissent un déficit en eau potable, particulièrement en période d'été malgré tous les projets réalisés, mais qui "restent insuffisants", a estimé la directrice des ressources en eau.

"Nous avons réalisé plusieurs projets et opérations de proximité, mais qui restent insuffisants alors pour pallier ce manque, nous avons proposé la possibilité de raccorder les communes souffrant du déficit hydrique au vaste champ captant de Birine", a expliqué Mme Bougoufa.

Le manque d'eau potable dans cette région est dû au fait que les communes s'y trouvant sont géographiquement loin des systèmes des grands transferts d'eau des deux barrages Koudiet Acerdoune et Tilesdit de Bouira, en outre, elles ne disposent pas d'eaux souterraines, selon la directrice. Elle a également estimé que la solution efficace serait les projets de dessalement d'eau de mer qui, une fois achevés, permettront de raccorder les barrages de Koudiet Acerdoune et de Tilesdit aux stations de dessalement de Boumerdès et Béjaïa pour alimenter suffisamment toutes les communes de la wilaya de Bouira.

A court et à moyen terme, la même responsable a fait savoir que d'autres propositions portant sur la réhabilitation de sources naturelles notamment du massif du Djurdjura "pourraient aussi être une solution afin de renforcer l'alimentation en eau potable particulièrement pour les communes de l'est de la wilaya".

Parmi ces sources, figure celle de Lainssar Averkane située sur les hauteurs de la commune de Saharidj, d'une capacité de 1.200 l/s en période d'hiver et de 200 l/s en été, selon les détails fournis par la directrice des ressources en eau.

Pour le taux de remplissage des deux barrages, Mme Bougoufa a fait savoir que celui de Koudiet Acerdoune dispose de 35 millions de m3 d'eau, soit en légère hausse par rapport à l'année précédente, alors que celui de Tilesdit est à 45%, soit 68 millions de m3, selon les chiffres communiqués par la même responsable.

"Le volume d'eau emmagasiné par le barrage Tilesdit qui alimente 14 communes, est en amélioration cette année, ce qui a permis du coup d'améliorer davantage l'alimentation pour les régions de l'est et du sud-est de la wilaya", s'est-elle réjouie.