L'hôpital 1er Novembre
d'Oran s'apprête à révolutionner ses pratiques médicales en matière de
transplantation rénale. Jusqu'à présent, ces interventions ont été réalisées
uniquement grâce à des donneurs vivants. Désormais, l'établissement se tourne
vers la possibilité de recourir à des donneurs décédés. Lors d'une journée
dédiée à la sensibilisation aux maladies rénales chroniques, organisée
récemment par le service de néphrologie, le directeur général de l'EHU 1er
Novembre, M. Bar Rabah, a mis en avant les efforts de l'hôpital pour moderniser
les techniques de transplantation rénale. Il a annoncé qu'un projet visant à
utiliser des reins de donneurs décédés était en cours d'étude. Par ailleurs,
l'hôpital prévoit d'acquérir un robot chirurgical afin d'améliorer la précision
des interventions et d'assurer une prise en charge optimale des patients. M.
Bar Rabah a également souligné l'importance du dépistage précoce des maladies
chroniques.
En Algérie, de nombreuses
demandes de transplantation rénale restent insatisfaites en raison de l'incompatibilité
entre donneurs et receveurs. Un seul donneur en état de mort cérébrale peut
sauver plusieurs vies grâce au don de ses organes. La Professeure Zerdoumi Faïza, cheffe du service
de néphrologie, a révélé que l'EHU 1er Novembre réalise en moyenne trois à
quatre transplantations rénales par mois, totalisant 100 transplantations
réussies depuis 2017. Elle a également souligné l'importance de la prévention
et de la sensibilisation aux maladies rénales chroniques, des maladies souvent
silencieuses nécessitant une détection précoce pour une gestion efficace. Lors
de cette journée de sensibilisation, des conférences scientifiques et une
campagne de sensibilisation devant l'hôpital ont été organisées, impliquant
plus de 150 spécialistes.