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En sus des pertes humaines
et matérielles ainsi que l'impact désastreux sur l'environnement, les feux de
forêts causent des pertes économiques considérables au pays.
Quatre milliards et demi (4,5) de dinars, c'est le coût des dégâts causés par les feux de forêts en 2023, selon une déclaration, hier, du délégué général aux risques majeurs au ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales, Hamid Afra. Dans une intervention sur les ondes de la Chaîne 3 de la Radio algérienne, M. Hamid Afra a mis en avant l'engagement d'un dispositif de renforcement de la prévention et la vigilance afin de réduire les pertes. A ce titre, il a annoncé que « la direction générale des forêts a eu l'accord du Premier ministère et du ministère des Finances pour recruter des saisonniers », tout en rappelant dans ce contexte une autre nouveauté mise en place cette année, à savoir « la campagne de lutte contre les incendies de forêts a débuté le 1er mai, soit avec un mois d'avance par rapport à d'habitude ». Une décision qui a été prise dans le cadre de l'adaptation au réchauffement climatique, a souligné M. Hamid Afra. Notant dans ce même cadre de la prévention et de la lutte contre les feux de forêts qu'un conseil interministériel, présidé par le Premier ministre, s'est tenu lundi 13 mai, le deuxième après celui du 26 mars dernier, au cours duquel le plan national de lutte contre les incendies de forêts a été examiné. « Ce plan comprend de nombreuses actions préventives, notamment l'ouverture des pistes forestières et la réalisation de points d'eau et des aires d'atterrissage pour les moyens aériens », a indiqué l'intervenant. Il y a également noté le renforcement cette année des moyens aériens de lutte contre les feux de forêts. « C'est la quatrième année que nous utilisons les moyens aériens d'extinction des feux, qu'ils soient affrétés ou acquis. Sur le plan d'acquisition de sept avions bombardiers d'eau en 2024, six ont déjà été réceptionnés à l'aéroport d'Alger, le septième arrivera au quatrième trimestre de cette année. Six autres appareils ont été affrétés », a indiqué M. Hamid Afra. Relevant dans ce sillage que « si l'on ajoute les moyens déjà existants, à savoir six hélicoptères de la Protection civile et cinq autres appareils du ministère de la Défense nationale, sans oublier le Beriev acquis et qui a une capacité de 12 mille litres d'eau, cela fait une flotte de 25 appareils aériens mobilisés cette saison pour lutter contre les incendies », en sus des drones qui sont également utilisés pour la détection des incendies, a-t-il précisé. Non sans rassurer également sur la disponibilité de l'eau pour éteindre les feux, grâce « aux 12 barrages éligibles à l'écopage, car disposant d'un plan d'eau d'une longueur d'au moins 500 mètres, une condition pour qu'un avion puisse s'y ravitailler, aux bassins d'eau réalisés dans les massifs forestiers et l'eau de mer disponibles le long de la côte ». En matière de prévision, les risques d'incendies sont, contrairement à d'autres risques, tangibles à partir des données météo, notamment le climat caniculaire qui représente un facteur aggravant. Mais, la naissance du feu, elle, n'est pas prévisible et dans la plupart des cas, elle est d'origine criminelle. C'est pourquoi il faut travailler sur la prévention et la sensibilisation, a soutenu le même responsable, qui a rappelé que « la loi qualifie de crime terroriste l'acte volontaire d'incendie et le traitement de ces affaires se fait au niveau du pôle spécialisé de Sidi M'hamed ». |
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