Le directeur de la santé et de la population (DSP) de la wilaya de Tlemcen, Mohamed Ameri, a indiqué que les données statistiques du registre de cancer font état de 589 nouveaux cas de cancer pour l'année 2023 dans la wilaya de Tlemcen. Répondant à une question d'un élu sur ce sujet lors de la première journée de la session ordinaire 2024 de l'APW, le DSP de Tlemcen a précisé qu'il a été enregistré près de 282 cas en 2020, 487 cas en 2021 et 456 cas en 2022, apportant du coup un démenti catégorique aux chiffres alarmants prétendant une très forte augmentation de l'incidence du cancer dans la wilaya. «Certes le nombre de cas de cancer est légèrement en hausse par rapport aux années précédentes, mais il n'a guère atteint plus de 1.000 cas par an et les relevés du registre du cancer sont là pour le prouver », a ajouté Mohamed Ameri, soulignant que « le cancer du sein est le type de cancer le plus diagnostiqué chez les femmes. Il est à la fois le plus fréquent et le plus meurtrier chez la femme. Dans la majorité des cas, son développement prend plusieurs mois, voire plusieurs années. Dépisté tôt, c'est un cancer de bon pronostic et son taux de mortalité et son incidence diminuent toutefois d'année en année grâce aux campagnes nationales et opérations de diagnostic précoce des femmes organisées par les pouvoirs publics, caisses de sécurité sociale et associations à travers l'ensemble des localités de la wilaya, qui ont contribué au recul du taux de décès et réduit les coûts du traitement». Et d'ajouter : «il faut noter aussi les efforts consentis par l'Algérie en matière de formation de cadres, de fourniture des appareils requis, mais aussi de mise en place des centres de dépistage, qui ont beaucoup aidé à faire baisser le taux de décès chez les patientes atteintes et à réduire les chances de recourir à la chirurgie. Le cancer du poumon est le type de cancer le plus souvent diagnostiqué chez les hommes. Les efforts déployés ne doivent toutefois pas occulter les progrès qui demeurent nécessaires dans ce champ de la lutte contre le cancer.

Ils doivent au contraire encourager à poursuivre nos actions communes, avec la mobilisation de tous, autour de ces enjeux et priorités de santé publique. Les acteurs de la cancérologie se mobilisent ainsi à poursuivre leurs actions non encore achevées et bien sûr en fonction des orientations à venir ».

Dans le même sillage, le DSP de Tlemcen a rappelé la promulgation du récent décret présidentiel portant création de la commission nationale de prévention et de lutte contre le cancer et fixant son organisation et son fonctionnement. « Cette commission placée sous l'autorité du président de la République est chargée, notamment de la mise en œuvre d'actions concrètes dans tous les champs de la lutte contre le cancer, à savoir, la prévention, le dépistage, la recherche et les soins. Elle a aussi pour mission de préparer et de lancer le nouveau programme de dépistage organisé du cancer, les actions de soutien à l'accès aux traitements innovants et à la médecine personnalisée, la feuille de route mise en œuvre par les parties prenantes contre la pénurie de médicaments anticancéreux, le rassemblement des volontés autour de la recherche sur le cancer ainsi que le suivi des activités du plan national de prise en charge des patients atteints du cancer et son évaluation », a affirmé le DSP de Tlemcen à la fin de son intervention.