Comme de coutume à la veille du mois de ramadhan, les
commerces sont pris d'assaut. A commencer par les magasins vendant les
ustensiles de cuisine, dont le renouvellement est devenu une habitude pour de
nombreuses ménagères. De même que d'acheter les épices qui aiguisent les
papilles, l'huile de table dont l'utilisation augmente sensiblement durant ce
mois, préparation du «bourek» oblige, sans oublier la
semoule pour la galette. Des dépenses importantes qui obligent plus d'un à
racler le fond de son compte CCP ou bancaire. Le stock de certains produits est
incontournable comme le lait. Cette frénésie des achats ne concerne pas
seulement nos compatriotes mais attire aussi les Tunisiens qui sont présents en
force ces derniers jours. En effet, les postes frontaliers ne désemplissent pas
et de l'avis de nombreux Tunisiens, les prix des produits en Algérie étant
nettement moins chers que dans leur pays. Cela concerne le thon, l'huile de
table, la tomate en conserve, les produits laitiers comme les fromages, sans
oublier les ustensiles de cuisine. Pour ces Tunisiens qui font leurs emplettes
dans les villes proches de la frontière, échanger 100 DT contre 6.300 ou 6.400
DA est très rentable. Enfin, quoi qu'il en soit, la saignée est certaine pour
toutes les bourses dans la mesure où les dépenses pour ce mois sacré n'ont rien
à voir avec les autres mois de l'année.