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L'armée d'occupation
israélienne a commis 25 massacres en 48 heures (dimanche et lundi), dans des
dizaines de bombardements et des tirs de snipers dans différentes régions de Ghaza, faisant 220 martyrs et 348 blessés.
Au 123e jour de l'agression, le nombre de victimes de la sauvagerie sioniste contre les civils de l'enclave s'est élevé à 27.585 martyrs et 66.978 blessés, indique un bilan annoncé hier par le ministère de la Santé à Ghaza. Hier, l'aviation et l'artillerie de l'armée d'occupation ont commis plusieurs massacres au sud de Ghaza, principalement à Khan Younes, et dans le centre à Juhr al-Dik précisément, faisant des dizaines de martyrs et autant de blessés. Tandis que les soldats sionistes continuent de sévir dans et aux environs des hôpitaux de l'enclave, et les snipers visent aussi bien les civils qui tentent de quitter les zones de combats que les animaux. Un correspondant d'Al Jazeera a rapporté que de nombreuses victimes, dont 6 martyrs et plusieurs blessés, ont été enregistrées, dans un bombardement israélien visant un appartement résidentiel dans la ville de Hamad, au nord-ouest de la ville de Khan Younes, au sud de Ghaza. Toujours à Khan Younes, le bombardement de l'école Al-Hanawi dans le quartier d'Al-Amal, à l'ouest de la ville, a fait au moins 14 martyrs et plusieurs blessés, a également indiqué le correspondant d'Al Jazeera. A Rafah, près de la frontière égypto-palestinienne, le journaliste a rapporté un martyr et plusieurs blessés dans des bombardements de l'occupation israélienne. A Juhr al-Dik, dans le centre de l'enclave assiégée, les corps de 5 martyrs ont été transportés à l'hôpital des Martyrs d'Al-Aqsa, suite aux tirs des soldats israéliens contre des citoyens de cette localité, indique le journaliste de la chaîne qatarie. La même source a ajouté que les forces d'occupation tiraient massivement devant la porte nord de l'hôpital Nasser, dans la ville de Khan Younes. Des médias palestiniens ont fait également état du ciblage par l'artillerie de l'occupation israélienne de plusieurs zones du centre de l'enclave, notamment Deir al-Balah, Juhr al-Dik et le camp de Nuseirat. Les tireurs d'élite israéliens ont également tué plusieurs moutons dans la région de Bani Suhaila à l'est de Khan Younes. Un clip vidéo circulant sur les réseaux sociaux, diffusé également par Al Jazeera, montre le moment où un ou des tireurs d'élites de l'armée israélienne ciblant et tuant trois moutons de plusieurs balles pour s'assurer qu'ils sont morts. Il est évident que s'attaquer à des moutons ne peut que rentrer dans la stratégie israélienne, adoptée depuis le 7 octobre 2023, de recourir à la faim comme arme de guerre et d'extermination de la population de Ghaza, après avoir coupé l'eau potable et l'électricité, y compris aux hôpitaux, et bombardé les magasins, les boulangeries et les convois d'aide humanitaire. A propos du convoi humanitaire visé lundi par des tirs de la marine israélienne, la rapporteuse spéciale des Nations Unies pour les territoires palestiniens, Mme Francesca Albanese, a dénoncé, hier, dans une déclaration, «une violation flagrante du droit international». «Cibler le camion humanitaire sape les efforts de secours et exacerbe les souffrances, contrairement à ce qu'a ordonné la Cour de justice. La menace de génocide est si grave que des mesures urgentes doivent être prises contre Israël, et non contre les Nations Unies», a ajouté Francesca Albanese. Il n'y a plus de nourriture à l'hôpital Nasser L'armée israélienne continue également ses attaques contre les hôpitaux dont nombreux sont assiégés depuis deux semaines. Le porte-parole du ministère de la Santé à Ghaza, Ashraf Al-Qudra, a déclaré mardi que le personnel médical, les blessés et les déplacés du complexe médical Nasser, à Khan Younes, «sont privés de nourriture». A cela il faut ajouter une «grave pénurie de matériel chirurgical et de produits de sutures». «Les ambulanciers risquent leur vie pour sauver les blessés du fait que l'occupation empêche la circulation des ambulances, renforce le siège du complexe médical Nasser, et cible intensivement ses environs», ajoute Al-Qudra. «L'occupation israélienne met en danger immédiat la vie de 300 membres du personnel médical, de 630 blessés et de 10.000 personnes déplacées», précise l'intervenant lors d'un point de presse, alertant qu'en raison d'une pénurie de carburant, les «générateurs électriques du complexe médical Nasser s'arrêteront d'ici 4 jours». Dans une déclaration à Al Jazeera, le Dr Nahed Abu Taima, chef de service de chirurgie du complexe médical Nasser, a indiqué que la plupart des 630 blessés sont dans un «état grave». « Nous sommes confrontés à des défis majeurs et sérieux, notamment de graves pénuries de carburant et de fournitures médicales. Nous avons également une énorme pénurie de personnel médical», a ajouté Abu Taima qui a également expliqué que l'accumulation de déchets dans et autour de l'hôpital constitue une grave menace pour la santé. Par ailleurs, selon le Croissant-Rouge palestinien, un autre hôpital de Khan Younes est également à court de carburant, d'oxygène et de matériel médical. Le porte-parole du Croissant-Rouge à Ghaza, Mohamed Abu Musabeh, a déclaré hier à Al Jazeera que le carburant, l'oxygène et toutes les fournitures médicales étaient épuisés à l'hôpital Al Amal de Khan Younes, après que les forces d'occupation israéliennes l'ont assiégé pendant deux semaines. L'intervenant a également ajouté qu'environ 8.000 personnes déplacées ont été évacuées de l'hôpital Al-Amal et du siège du Croissant-Rouge à Khan Younes, et qu'il ne reste sur place que 40 personnes âgées parmi les déplacées, environ 80 malades et blessés ainsi qu'une centaine de membres du personnel administratif et médical. Conseil de sécurité : l'Algérie réclame un cessez-le-feu immédiat S'exprimant lundi devant les membres du Conseil de sécurité, le représentant permanent de l'Algérie auprès des Nations unies à New York, Amar Bendjama, a réitéré l'appel de l'Algérie à un cessez-le-feu immédiat à Ghaza, comme «première étape» vers la réalisation de la paix et la stabilité au Moyen-Orient, rapporte l'APS. M. Bendjama a déclaré, lors de la réunion du Conseil de sécurité de l'ONU consacrée aux «menaces contre la paix et la sécurité internationales», que «le Moyen-Orient est au bord du précipice d'effondrement», soulignant, dans ce contexte, que «les récentes frappes aériennes visant l'Irak et la Syrie» du week-end dernier risquaient «d'aggraver encore davantage une situation déjà précaire». «Cela pourrait potentiellement nous conduire vers une nouvelle escalade. Dans ce contexte, nous réaffirmons notre soutien constant à la souveraineté, l'intégrité territoriale et la sécurité de l'Irak et de la Syrie», a-t-il poursuivi, avant d'ajouter que «la région ne peut pas supporter le poids de tensions supplémentaires, et nous croyons fermement que la force n'est pas et ne sera jamais un moyen de parvenir à la paix et à la stabilité». Amar Bendjama a également affirmé qu'une véritable stabilité au Moyen-Orient «nécessite une approche globale des causes profondes qui sous-tendent l'instabilité». «Nous devons investir dans des solutions à long terme pour éviter de nouvelles souffrances et ouvrir la voie à une paix durable dans la région», affirme encore le représentant de l'Algérie à l'ONU soulignant que «la question palestinienne constitue la pierre angulaire de cette entreprise». «Dès le début de l'agression contre le peuple palestinien, en particulier dans la bande de Ghaza, l'Algérie a, à plusieurs reprises, tiré la sonnette d'alarme sur le risque de débordement régional», a-t-il rappelé. Ajoutant : «Les habitants de cette région, comme tous les habitants du monde, aspirent à la paix, au développement et à la prospérité», avant de conclure que «la première étape vers cet objectif réside dans un cessez-le-feu immédiat à Ghaza». |
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