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Les participants à la 4ème édition du
«Diabète Pharmaceutical Summit», tenue samedi
dernier, à l'hôtel Sofitel', prévoient une explosion des coûts induits par les
complications du diabète, «si jamais on n'agit pas rapidement notamment sur le
volet préventif». Sachant, et selon les spécialistes, que le diabète en Algérie
touche, de plus en plus, les sujets jeunes.
Organisée par l'Association Nationale de Pharmaciens Algériens (ANPHA), sous le thème «Financement de la prise en charge du diabète ; enjeux et perspectives», cette quatrième édition a permis de débattre des solutions possibles pour dépasser la notion «coût et efficacité» et d'aller vers une optimisation des coûts liés, notamment, aux complications de la maladie. Notamment la maladie macrovasculaire, le pied diabétique, l'insuffisance rénale et la rétinopathie diabétique. Le Pr Kamel Mansouri et Dr Yahia Cherif Bouchra, de la Faculté de pharmacie d'Alger, ont présenté les résultats d'une étude sur les estimations des coûts induits par les complications du diabète en Algérie». Une enquête pharmaco-économique, incluant 425 patients diabétiques équilibrés ou compliqués, réalisée au niveau de 3 services hospitaliers d'Alger, précise Dr Yahia Cherif au «Le Quotidien d'Oran'. Et de préciser que l'objectif de cette étude est d'estimer les coûts relatifs à la prise en charge du diabète et de ses complications «macro-vasculaires» chez les diabétiques de type II. Tout en essayant de simuler leur évolution sur 5 ans, en favorisant l'adoption d'une stratégie préventive. Notre interlocutrice a affirmé que si nous agissons vite en modifiant positivement notre mode de vie avec l'ajout de Metformine chez les pré- diabétiques et de prédire leurs évolutions sur un horizon de 5 ans, on pourrait réduire les dépenses liées à la prise en charge du diabète de 352 milliards DZD. Bien évidemment, si on adopte, dit-elle, une stratégie de prévention efficace. Sachant que les maladies macro-vasculaires entraînent des AVC et des infarctus dont la prise en charge est coûteuse. Le Pr Kamel Mansouri a évoqué, pour sa part, la rétinopathie et son impact économique conséquent sur les ressources financières de l'État au même titre que d'autres complications de la maladie qui sont coûteuses et pèsent sur les caisses de la Sécurité sociale. Le Pr a évoqué la possibilité d'équiper ou de généraliser la rétinographie dotée d'un logiciel sur les unités de soins de proximité, ce qui va permettre de ratisser large en diagnostiquant précocement les cas de rétinopathies chez nos diabétiques. Sachant, dit-il, que la prévalence de cette complication est de 18,99 %. Et d'indiquer que la prévalence du diabète en Algérie est estimée à 14,4%, avec un nombre de diabétiques dépassant la barre des 4 millions. Le Pr El Hadia Mansouri, directrice adjointe à la direction générale de la Fharmacie et des équipements au ministère de la Santé, a évoqué la réforme budgétaire (budget programme) et l'accès aux technologies, les deux capables de rationaliser les ressources et assurer une répartition des budgets d'une façon efficiente et responsable. Elle a tenu à préciser que «le diabète constitue une charge importante dans le secteur de la santé». Mais, dit-elle, son secteur œuvre pour que les allocations financières soient efficientes et répondent aux différentes priorités de la santé. En soulignant que «la mise en œuvre de la loi organique 18-15 de la Loi de finances modifiée et complétée, représente un enjeu décisif pour l'amélioration de la gestion publique. Elle permet, dit-elle, une meilleure vision budgétaire, structuration des budgets, responsabilisation des gestionnaires et informatisation du processus. Et de rappeler que les 848 milliards de dinars algériens qui seront alloués au secteur de la santé, dans le cadre de la Loi de finances 2024, vont être répartis avec une transparence totale et d'une façon efficiente, dans la prévention, les soins et la formation. Et d'affirmer que «la réforme budgétaire et ce nouveau mode de financement basé sur les résultats, va permettre de pouvoir planifier toutes nos actions et les répartitions de ressources avec une précision. Et du coup, on va ainsi dépenser d'une façon efficiente, en répondant aux besoins réels du secteur de la santé». Et ce, par la numérisation du secteur et la numérisation totale du parcours du malade, afin d'avoir des données fiables et à temps. Et également, par l'introduction «réfléchie» des traitements innovants. Sachant qu'aujourd'hui, le diabète connaît, en tant que maladie, beaucoup d'innovations aussi bien en matière de produits qu'en matière de dispositifs médicaux. Ainsi que l'introduction des moyens technologiques qui sont destinés aux personnes diabétiques. Des moyens qui peuvent nous éviter les complications de la maladie qui s'avèrent coûteuses, notamment les moyens préventifs. |
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