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Pour le second point, il va
de soi, le monde entier viendra à condamner l'attaque nucléaire russe ; non
seulement la Russie a agressé un pays souverain mais ensuite a continué
l'escalade jusqu'à provoquer une guerre nucléaire.
Enfin le troisième point, et celui-ci est sans appel, qu'une guerre nucléaire éclate entre la Russie et l'Ukraine ou avec l'OTAN, et désormais le Conseil de sécurité n'est plus l'espace qui défendrait la paix mondiale ; tous les pays du monde vont chercher, obligatoirement, à se prémunir contre les puissances nucléaires actuelles et chercheraient, par tous les moyens, à se doter d'armes nucléaires pour se défendre ou pour dissuader tout agresseur potentiel. Les centres de recherches nucléaires secrets vont pulluler dans le monde ; le Conseil de sécurité sera incapable de mettre de l'ordre dans le monde puisque cet ordre a été bafoué par un des membres. Le mot d'ordre pour chaque nation serait: «Tu me nucléarise, je te nucléarise.» Si l'Ukraine était une puissance nucléaire comme le Pakistan, elle n'aurait jamais été envahie compte tenu des conséquences nucléaires qui surviendraient. On comprend donc pourquoi l'escalade s'est arrêtée et « le dirigeant russe a reconnu l'arme nucléaire « comme un moyen de défense », et a affirmé qu'il ne l'utiliserait qu'en « réponse » à une attaque de ce type. » Donc ici c'est clair que seulement « si la Russie est attaquée par une arme nucléaire. » La deuxième question sur l'escalade et le risque d'emploi d'armes nucléaires étant explicitée, il reste à analyser la première question qui est la question de la guerre en Ukraine, ce qui est en puissance dans cette guerre, et ce qui en ressortira en 2024 ou 2025. C'est une question de fond, puisque c'est elle qui va déterminer le futur de la guerre. Tout d'abord la contre-offensive en cours, qu'en est-il ? Il faudra souligner que c'est la deuxième contre-offensive ; en 2022, il y a eu une première contre-offensive qui a eu quelques succès sur la ligne de front ; en revanche, la contre-offensive de l'été 2023, mis à part quelques dizaines de km² de libérés, elle n'a pas évolué positivement. Le journal «Le Monde» du 28 septembre 2023 résume la situation en Ukraine et dans le monde : « La rentrée s'annonçait compliquée sur le front militaire pour Volodymyr Zelensky, elle l'est aussi sur le front diplomatique. Tandis que la contre-offensive engagée en juin contre l'agresseur russe reste laborieuse sur le terrain, en dépit des percées revendiquées par ses troupes, le président ukrainien se démène pour plaider la cause de son pays envers et contre tout. Mais plusieurs déconvenues survenues, ces dernières semaines, viennent démontrer que la bataille diplomatique engagée en marge des combats contre les forces russes, qui s'enlisent, est tout autant semée d'embûches. Plus la guerre dure, plus il est d'ailleurs difficile pour Volodymyr Zelensky de faire la distinction entre les deux fronts qui le mobilisent jour et nuit. La contre-offensive doit permettre de récupérer un maximum de territoires occupés, et mettre Kiev, à en croire ses alliés, en position de force avant une éventuelle négociation avec Moscou ? pour l'instant hors de portée. La lente progression de l'armée ukrainienne face à des forces russes retranchées derrière leurs lignes de défense n'est donc, à contrario, pas à son avantage. « Les Ukrainiens ont peut-être perdu de l'élan diplomatique, car la contre-offensive va moins vite qu'espérée », constate un diplomate occidental. Dans un monde fracturé comme jamais, le Sommet du G20, les 9 et 10 septembre, et l'Assemblée générale de l'ONU, du 19 au 26 septembre, ont montré toute la difficulté de rallier les pays émergents à la cause ukrainienne. De passage à New York, le président ukrainien a certes pu, pour la première fois en présentiel, défendre l'idée d'un sommet pour la paix à la tribune des Nations unies, comme lors d'une session extraordinaire du Conseil de sécurité. Face à l'obstruction du représentant russe, qui contestait son intervention, le président de séance, le Premier ministre albanais, Edi Rama, a manié l'ironie : « Si vous êtes d'accord, vous arrêtez la guerre et Zelensky ne prendra pas la parole. » Le chef d'Etat ukrainien a cependant dû renoncer à une discussion spécifique sur le plan de paix qu'il porte depuis près d'un an, lors d'une réunion semblable à celles survenues dans les mois précédents à Copenhague, au Danemark, puis à Djedda, en Arabie saoudite. En réalité, Kiev et ses alliés occidentaux constatent qu'en dépit de leurs efforts rien ne semble convaincre les grands émergents de choisir leur camp entre la Russie, soutenue par la Chine. » (8) Que peut-on dire de ce blocage à tous les niveaux ? La seule réponse qui paraît évidente, la guerre va certainement se poursuivre en 2023 et en 2024, les combats entre Russes et Ukrainiens ne vont donc pas cesser. Cependant, compte tenu de la situation et de l'hiver qui va venir, la situation sera encore plus difficile pour l'armée ukrainienne. On peut penser qu'il y aura encore une troisième contre-offensive, dans les mois à venir, avant 2024, ou au printemps 2024, une contre-offensive qui va s'étirer jusqu'à l'été 2024, mais lorsque l'on regarde « ligne Sourovikine » dans le sud de l'Ukraine, fortifiée par des dizaines de milliers de « dents de dragon », de mines et les défenses érigées par les Russes qui atteignent un demi-kilomètre de profondeur, auxquels s'ajoute la présence permanente de drones au-dessus des zones de combat, qu'ils soient d'observation ou tactiques ? destinés à frapper ?, c'est dire que c'est presque impossible à traverser. L'auteur de ses lignes, lorsqu'il a étudié à St-Petersburg (ex-Leningrad), a vu ces dents de dragons que les forces soviétiques ont érigées face à l'armée allemande, dans la grande guerre patriotique, lors du siège de près de 900 jours (septembre 1941-janvier 1944) imposé à la ville de Leningrad par la Wehrmacht au cours de la Seconde Guerre mondiale. Ce sont des cônes en béton de près d'un demi-mètre ; ils sont impressionnants, entrelacés, proches entre eux, ce qui rend impossible les chars, quels qu'ils soient, de traverser ces lignes ; ni les chars de combat lourds américains Abrams ni les Panzer allemands 1, 2 ou plus ne le pourront, et ce sans compter les champs de mines et les drones. Sur BFM, on lit : « C'est actuellement le plus grand champ de mines du monde. Non seulement, il rend les déplacements difficiles pour les gens, mais il provoque également des perturbations majeures dans l'agriculture, qui est l'une de nos principales industries », a-t-il en effet déclaré. Le chef du gouvernement ukrainien a même livré une estimation plus précise de la superficie piégée: 250.000 km², une zone minée excédant la surface de la péninsule coréenne prise dans son ensemble (221.000 km² d'après le décompte de Yonhap), de la Roumanie (238.000 km²), et même du Royaume-Uni (244.000 km²). « Au moins 50 ans » de déminage à prévoir. »(9) « Les autorités ukrainiennes estiment le déminage de ces champs de la mort à 35 milliards de dollars. » La Russie a une supériorité des forces aériennes écrasantes sur l'Ukraine, certes l'aide occidentale apportée aux forces ukrainiennes contrecarrent, dans une certaine mesure, les attaques russes, mais elles restent très insuffisantes pour inverser le rapport des forces ; ce qui est d'ailleurs logique, une puissance moyenne qui cherche à rivaliser, malgré tout le soutien occidental, avec une grande puissance, est extrêmement difficile. Si c'était comme en Irak face aux Américains, ou encore l'Union soviétique qui a envahi l'Afghanistan, la guérilla irakienne ou afghane, soutenue de l'extérieur et aidée avec le temps, peut faire reculer l'agresseur et à la fin obliger la puissance envahissante à se retirer. Et c'est ce qui s'est passé, à la fin, la guérilla irakienne a obligé les États-Unis à retirer toutes leurs forces US d'Irak, à la fin décembre 2011 ; l'URSS aussi, d'Afghanistan, le 15 février 1989. Or, ici ce n'est pas le cas, les populations des régions ukrainiennes annexées par la Russie ont demandé à être intégrées au territoire russe ; pourquoi ? Parce qu'elles sont d'origine russe et il n'y a pas de guérilla interne ; le seul combat de cette population se fait contre le pouvoir central à Kiev, depuis 2014 ; d'où, à la fin, a été ordonnée l'opération militaire spéciale par la Russie, le 24 février 2022. On comprend pourquoi, après 17 mois de guerre, la guerre est en train de s'acheminer à une guerre d'usure ; on peut même dire qu'elle est déjà entrée dans une phase d'usure. L'offensive de l'armée ukrainienne contre les forces russes s'enlise ; une troisième contre-offensive, une quatrième contre-offensive ne changeront pas le rapport des forces. Et l'Occident le sait très bien, mais il ne peut arrêter les combats et demander au pouvoir de Kiev de négocier avec la Russie selon les conditions russes qui mettent en avant, dans tout accord, l'acceptation des régions ukrainiennes annexées. Ce qui est ni plus ni point une « reddition » et que toutes les aides de l'Occident fournies à l'Ukraine n'auraient servi à rien ; les sanctions économiques et financières aussi. En clair, la Russie serait non seulement victorieuse, mais aurait gagné sur toute la ligne. On comprend dès lors que la guerre en Ukraine va se poursuivre ; cependant, malgré tout, elle ne va pas s'éterniser. Pourquoi ? Pour deux raisons, en fait, qui convergent vers le même but. La première raison, elle est naturelle, comme ce qui s'est passé en Irak, en Afghanistan. Il n'y a la guerre que s'il y a vraiment motivation et espoir pour inverser les donnes ; l'Occident, ne l'oublions pas, est engagé dans une guerre qui est une guerre par procuration donnée à l'Ukraine pour faire reculer la Russie ; si la Russie recule, la motivation est entretenue et avec elle l'espoir de la victoire ; si la Russie ne recule pas, mais l'armée de l'Ukraine s'enlise dans la guerre et s'épuise, et pour cela, il faut se rappeler l'enlisement des armées françaises lors de la Première Guerre mondiale, les mutineries qui ont éclaté, et ce n'est qu'avec l'entrée en guerre de l'Amérique au côté des alliés que la situation s'est corrigée pour les pays d'Europe, et l'espoir est revenu pour les troupes alliées. En 1918, l'armée allemande épuisée ne pouvait plus tenir ses lignes de défense, résultat : l'Allemagne a demandé l'armistice ; elle a perdu la guerre ; les réparations, conditions qui scellaient la fin de la guerre, imposées à l'Allemagne par le traité de Versailles en 1919, étaient draconiennes. Le même processus peut se prévaloir pour l'armée ukrainienne, bien sûr sans réparations puisque c'est la Russie qui a envahi l'Ukraine. Si contre-offensive après contre-offensive et toujours des pertes humaines, forcément il apparaîtra pour le gouvernement ukrainien de ne pas trop tirer sur la corde sachant que l'épuisement de ses forces armées a une limite, qu'il peut y avoir des troubles au sein même de ses forces qui ne voudront plus aller à l'abattoir. En clair, se faire tuer pour rien, puisque tout montre qu'elles ne parviendront pas à changer le rapport des forces. Les forces armées russes s'épuisent aussi, mais la situation est complètement différente ; elles ne cherchent pas l'offensive, ou si elles procèdent à l'offensive, c'est une offensive tactique pour épuiser l'armée ukrainienne. La Russie a plutôt intérêt à fortifier et défendre les régions qu'elle a annexées et qui font désormais partie de ses territoires ; et la population de ces régions annexées est avec eux. Le sentiment dans le combat est complètement autre ; il n'y a pour ainsi dire pas d'usure ; leur objectif est précisément de provoquer l'enlisement des forces adverses qui, de plus en plus, la motivation les abandonnant, la prise de conscience de leur faiblesse et de l'impossibilité de changer le cours de la guerre, sera une réalité. Une situation qui ne manquera pas de venir, qui n'est qu'une question de temps, poussera les chefs militaires et le pouvoir de Kiev comme le soutien des États-Unis et des pays d'Europe qui, eux aussi, seront gagnés par la lassitude, à regarder la réalité en face, ce qui les obligera à demander des pourparlers avec la Russie pour mettre fin à la guerre. Donc, pour se répéter encore, l'enlisement et l'usure seront fatals aux forces armées ukrainiennes comme d'ailleurs pour les pays occidentaux qui les soutiennent ; il est certain qu'ils ne demanderont pas l'arrêt des combats tant qu'il y a espoir, cependant les pays occidentaux, en particulier les États-Unis, suivent de très près l'évolution des combats ; si la situation commence à devenir très difficile, voire critique, les forces ukrainiennes qui dans la ligne de front font du surplace, et aucune évolution dans le temps, les États-Unis et leurs alliés européens forcément viendront à anticiper et conseiller au gouvernement de Kiev de négocier la paix avec la Russie. Et c'est ce que le gouvernement fera non seulement parce qu'il dépend de l'aide militaire et financière de l'Occident, mais aussi du marasme psychologique qui va gagner les forces armées, et avec eux le peuple ukrainien La seconde raison, pour contrecarrer l'enlisement et l'usure, ce sont les menaces qui pèsent sur la centrale nucléaire de Zaporijjia ; il y a certes un risque qu'une partie bombarde, et qu'un grave accident nucléaire survienne et touche la région ; un nuage radioactif va alors se propager et créer la panique comme lors de l'accident nucléaire majeur survenu à Tchernobyl, en 1986. Mais le bombardement de la centrale nucléaire ne va pas changer les donnes si ce n'est qu'il est un acte désespéré. Cependant que cet accident survienne, il ne peut qu'accélérer les événements et pousser les deux parties avec l'Occident à négocier. Mais le résultat sur la fin de la guerre serait le même. Aussi quel que soit l'événement d'ordre nucléaire (centrale nucléaire de Zaporijjia bombardée ou autre) qui peut survenir et amener les deux parties à s'accuser mutuellement, on peut dire que ni l'Occident n'a intérêt à pousser l'Ukraine dans cette voie, ni l'Ukraine à opter dans cet acte désespéré qui ne mène à rien ni la Russie qui occupe cette centrale à le mener. En clair, un recours au nucléaire civil ne serait que contre-productif ; il ne donnera aucun avantage à la partie qui l'aura provoqué. Forcément la guerre va se terminer ; le processus de la guerre est déjà balisé par la situation même des parties dans le champ de bataille ; tout laisse penser que l'Ukraine ne peut venir à bout de la Russie ; l'Ukraine comme l'Occident son soutien et conseil, devant l'absence de perspective dans cette guerre, ne pourra que se diriger vers des négociations avec la Russie. Le grand problème est que l'Occident et l'Ukraine vont perdre la guerre. Précisément, les États-Unis, en tant que première puissance mondiale, pilier de l'Occident, a pris en compte toutes les situations qui peuvent survenir dans cette guerre. Et là entre la troisième question que l'on a posée plus haut : Que résultera-t-il en cas de défaite de l'Ukraine ? Il est clair que ce sera un véritable désastre pour l'Occident, en particulier pour les États-Unis ; ce n'est pas un désastre, comme le disent certains experts européens et américains, qui est 10 fois pire que celui que les États-Unis ont vécu à Kaboul en 2021, mais 100, 1000 fois pire, il faudrait dire. Précisément, c'est là où entre le « plan B américain » qui vient rebattre les donnes mondiales ; qu'en fait la guerre en Ukraine et l'invasion russe qui l'a provoquée relèvent de la Providence et non des hommes ; l'auteur sans aucun doute sur cette guerre, malgré les souffrances, les destructions et les morts, dit que cette guerre constitue du pain béni pour l'humanité ; qu'en fait bien que la Russie en sortira victorieuse, elle apprendra à ses dépens comme d'ailleurs la Chine son allié, qu'en fait elle n'est pas victorieuse, c'est l'humanité qui sera sortie victorieuse. Et comment comprendre cette prédiction de l'auteur qui est basée, logique, et n'est pas une vue de l'esprit ? Elle vient de trois sources, d'abord de la guerre elle-même en Ukraine, des propositions de réformes du Conseil de sécurité faites, en 2005, par le groupe du G4 (Allemagne, le Brésil, l'Inde et le Japon), de l'Union africaine et du groupe « Unis pour le consensus » dont on a donné plus haut les grandes lignes et enfin le passage-clé du discours du président américain Joe Biden, devant l'Assemblée générale des Nations unies, le 21 septembre 2022 : « Je crois aussi que le temps est venu où cette institution doit devenir plus inclusive afin de mieux répondre aux besoins du monde d'aujourd'hui. » Les membres du Conseil de sécurité de l'ONU, les États-Unis y compris, doivent systématiquement soutenir et défendre la charte des Nations unies, et s'abstenir de faire usage de leur droit de veto, sauf dans des situations rares et extraordinaires, afin de garantir que le Conseil reste crédible et efficace. C'est aussi pourquoi les États-Unis soutiennent l'augmentation du nombre de représentants permanents et non permanents du Conseil. Cela implique des sièges permanents pour des nations que nous soutenons depuis longtemps et des sièges permanents pour des pays d'Afrique, d'Amérique latine et des Caraïbes. » (2) Tout dans le passage-clé du président américain reflète le plan B américain. En clair, le président et avec lui tous les décideurs américains chargés de la marche à suivre de la guerre en Ukraine ont déjà en main les grandes lignes de ce fameux plan B ; l'auteur n'en connaît pas les lignes, mais le désastre qui surviendra à la fin de la guerre parle lui-même de ce plan ; il constituera la riposte américaine pour, à la fois, mettre un bémol à la victoire russe mais permettre à la première puissance du monde à s'imposer encore sur le plan mondial. Sauf que cette fois-ci, avec la défaite en Ukraine, les États-Unis seront dans le plan B certainement plus constructif, plus positif, à la fois pour l'Occident et pour l'ensemble des pays du monde. La réforme du Conseil de sécurité visée dans le plan B américain ne sera pas seulement d'intégrer de nouvelles puissances comme celui du G4 où l'Allemagne, le Brésil, l'Inde et le Japon veulent un siège au Conseil de sécurité avec ou sans droit de veto, ou de l'Union africaine et de l'autre groupe démocratique « Unis pour le consensus » où, globalement, nombre de ces nations visent à la fois un siège permanent et le droit de veto, d'autres seulement un siège permanent sans droit de veto, d'autres encore des membres non permanents qui seraient élus pour un mandat de deux ans et seraient immédiatement rééligibles sur décisions de leurs groupes géographiques respectifs. Il est clair que toutes ces propositions qui visent un siège au Conseil de sécurité doivent être corroborées du sens de leur intégration en membres permanents dotés de droit de veto ou non. Quel est le sens d'intégrer de nouvelles nations dotées de droit de veto ? Est-ce seulement pour avoir le « privilège » qu'ont les cinq nations qui constituent actuellement le Conseil de sécurité ? Une telle demande serait sans sens, et combien même les trois pays occidentaux, les États-Unis, la France et la Grande-Bretagne, s'ils n'explicitent pas pourquoi, et quel apport serait d'accueillir des membres permanents dotés du droit de veto et non de veto. Par exemple, que serait le rôle des nouveaux membres permanents non dotés de droit de veto ? Sans ce privilège qu'est le droit de veto, ces membres feraient tout au plus de la figuration, ils n'auraient aucun poids dans les grandes décisions à prendre sur les conflits internationaux. De même que constituerait-il, comme le déclare le président américain : « Cette institution (Conseil de sécurité) doit devenir plus inclusive afin de mieux répondre aux besoins du monde d'aujourd'hui. » D'autre part, certainement, la Fédération de Russie et la Chine pourraient s'interposer à la décision d'élargir le Conseil de sécurité et donc, par leur droit de veto, refuser toute intégration de nouveaux membres. C'est, à toutes ces questions, que le plan B a été préparé pour, à la fois, éviter toute velléité de refus de la part de la Russie et de la Russie et mettre sur rail un plan qui obligerait tout le monde pour l'accepter parce que ce plan serait non seulement logique et raisonnable ; même si la Russie et la Chine viendraient à perdre de leur primauté comme d'ailleurs les États-Unis, la France et la Grande-Bretagne, ce plan de réforme est bénéfique pour le Conseil de sécurité et pour la paix du monde. Un point cependant, dans ce plan s'insèrerait même la possibilité d'exclure un membre permanent du Conseil de sécurité doté du droit de veto si ce membre s'aviserait d'envahir un pays souverain comme l'a fait la Russie avec l'Ukraine. Cependant, la Russie, à sa demande, peut interdire et par son droit de veto, par exemple que l'Ukraine rejoigne l'OTAN ou l'OTAN intègre l'Ukraine, et là, il faut amender la Charte des Nations unies, amendement par des textes juridiques acceptés par tous les membres. Par exemple, pour l'attaque de l'armée de l'Azerbaïdjan contre le Haut Karabakh, c'est au Conseil de sécurité élargi qui tranchera et au vote si l'Azerbaïdjan a droit ou non au territoire où la minorité arménienne s'est autoproclamée une république. De même, pour la région du Donbass, pour Taïwan, et pour d'autres régions du monde, un Conseil de sécurité élargi, pourrait mettre fin aux dysfonctionnements aux conflits et guerres internationaux. Aussi, l'auteur donne les grandes lignes que sera ce plan, il le détaillera dans un autre article, aussi, selon la pensée de l'auteur, combien même il ne connaît pas les éléments qui structurent le plan B américain, les pays qui seront choisis pour être intégrés seront l'Inde et le Pakistan, avec droit de veto. Combien même, la Chine et la Russie pourraient ne pas accepter parce que cela vient des États-Unis, ils seront forcés d'accepter. Pourquoi l'Inde et le Pakistan ? Parce que tous deux sont des puissances nucléaires et sont rivaux ; ils peuvent provoquer une guerre nucléaire ; en revanche, l'Allemagne, le Japon et le Brésil ne sont pas des puissances nucléaires ; leur octroyer le droit de veto n'a pas de sens ; le droit de veto doit inspirer la crainte aux autres membres s'ils prennent une décision qui va contre les intérêts de ce membre. De plus, si on regarde le Conseil de sécurité à 7, nous avons toutes les cultures du monde représentées ; trois pays (États-Unis, France, Grande-Bretagne) de religion chrétienne et islamique, un pays (Pakistan) de religion de l'islam, un pays (Russie) d'origine slave, de religion chrétienne et islamique, un pays (Chine) de religion bouddhiste et islamique et un pays (Inde) de religion hindouiste et islamique. En revanche, pour l'élargissement de membres permanents sans droit de veto, deux pour l'Occident (Allemagne, Japon), deux (Brésil, Argentine) pour l'Amérique du Sud, et trois pour l'Afrique (Afrique du Sud, Égypte, Algérie). Le Conseil de sécurité sera constitué de 14 membres, 7 dotés de droit de veto, et 7 sans droit de veto. Pourquoi 7 membres du Conseil de sécurité dotés du droit de veto et 7 non ? Pour la simple raison que le droit de veto doit faire l'objet d'un amendement ; le droit de veto ne doit plus être un droit de blocage. Certes les cinq membres ont bénéficié de la fin de la Deuxième Guerre mondiale ; ils ont été victorieux à la fin de la guerre ; et, par cet état, ils ont adhéré tacitement en tant que membres sans élection. La Chine continentale n'est devenue membre que lorsque la guerre du Vietnam allait se terminer avec les États-Unis, qui ont compris qu'il faut aller à la détente ; la Chine a alors remplacé Taïwan. Dans les décisions prises par le Conseil de sécurité, certes le droit de veto est toujours en vigueur, cependant le veto qu'oppose une puissance doit être confirmé par un double vote, celui des membres permanents dotés du droit de veto et ceux des membres permanents non dotés du droit de vote ; le droit de veto du membre qui a émis un veto n'est entériné que s'il obtient la majorité simple (4 oui sur 7) pour être retenu, sinon il est rejeté. Par exemple, si la France demande à l'Azerbaïdjan de retirer ses troupes du Haut Karabakh, et si la Russie et le Pakistan s'opposent par leur droit de veto, ce sera alors au vote des deux groupes permanents pour décider si la résolution que demande la France sera votée ou non. Toujours dans l'exemple, France, Grande-Bretagne, États-Unis, Inde votent oui, Chine, Russie, Pakistan votent non, de même pour l'autre groupe, Allemagne, Japon, Brésil, Argentine votent oui, Afrique du Sud, Égypte, Algérie votent non, la Résolution du Conseil de sécurité demandée par la France est votée, et l'Azerbaïdjan sera obligé de quitter le Haut du Karabakh ; si l'Azerbaïdjan ne le quitte pas, ce sera alors, comme en Lybie en 2011, le recours à la force voté par le Conseil de sécurité. Et il en va pour tous les conflits du monde. Si, par exemple, c'est une des trois grandes puissances (États-Unis, Russie, Chine) des Sept qui siègent au Conseil de sécurité, et qui voudrait envahir ou a envahi un pays souverain, là aussi, un des membres du Conseil de sécurité s'oppose en levant son veto, de même un vote s'opèrerait pour les deux groupes ; s'il est négatif, la puissance qui a envahi n'est pas inquiétée, s'il est positif, donc pour la résolution votée qui ordonnera à la puissance de mettre fin à l'invasion. Si cette puissance ne s'exécute pas, et donc refuse d'appliquer la Résolution du Conseil de sécurité, une procédure d'exclusion sera soumise à son encontre au Conseil de sécurité, et cette puissance, parmi les trois plus grandes puissances du monde, ne serait pas à l'abri ; elle risque d'être traitée en pays paria. Évidemment, une telle situation ne pourrait à l'avenir survenir pour aucune des grandes nations nucléaires du monde. Pourquoi ? Pour la simple raison que les amendements qui ne manqueraient pas d'être ajoutés à la Charte des Nations unies, et qui seraient votés, protègeraient les populations d'ethnie différente du pouvoir central par la force. Que ce soit au sein d'un pays dans une de ses régions où cette ethnie est majoritaire, comme par exemple, dans la région du Donbass et en Crimée, ou si cette population est une nation combien même d'une même ethnie mais d'idéologie différente, elle a aussi droit à l'existence en tant que nation souveraine, comme, par exemple, Taïwan. Donc tout dépend des quatorze membres permanents du Conseil de sécurité s'il venait à s'élargir sous cette forme. Enfin, pour conclure, le problème des droits des peuples est complexe, et l'auteur, dans un autre article, précisera sa pensée ; il essaiera, même s'il ne connaît pas le plan américain, et cela va de soi il est top secret, mais il ne peut être secret pour la pensée qui le pense dans son contexte de guerre en Ukraine, qui est réellement un tournant pour l'Europe, pour l'OTAN et pour les États-Unis et bien sûr pour l'ensemble des pays du monde. Une nouvelle ère pourrait se lever pour l'humanité. Enfin, un dernier mot, tout ce qui arrive à l'humanité de positif ou de négatif s'incorpore dans la marche « ordonnée » du monde ; rien ne vient sans cause, rien ne vient sans but. La guerre en Ukraine s'inscrit dans cette perspective. Notes 8. « La bataille diplomatique contre la Russie engagée par Volodymyr Zelensky est aussi semée d'embûches », par le journal Le monde. Le 28 septembre 2023 https://www.lemonde.fr/idees/article/2023/09/28/la-bataille-diplomatique-contre-la-russie-engagee-par-volodymyr-zelensky-est-aussi-semee-d-embuches_6191336_3232.html 9. « « Le plus grand champ de mines du monde »: l'Ukraine lance une grande campagne de sensibilisation », par BFMTV. Le 13 janvier 2023 https://www.bfmtv.com/international/le-plus-grand-champ-de-mines-du-monde-l-ukraine-lance-une-grande-campagne-de-sensibilisation_ AN-202301130442.html *Auteur, chercheur en Economie mondiale, Relations internationales et Prospective |
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