|
Envoyer à un ami |
Version à imprimer |
Version en PDF
La famille, l'infirmière de l'établissement scolaire,
le médecin du travail, le psychologue et le psychiatre en cabinet ou présents
dans les structures sanitaires ou dans les centres médico-psycho-pédagogiques,
les services de la justice et de sécurité (gendarmerie, police), ainsi que les
associations de malades et le pharmacien de ville, sont souvent les
interlocuteurs en cas d'addiction.
Ils peuvent intervenir dans le repérage, l'évaluation et le traitement d'un trouble de l'usage de produits psychoactifs ou de conduites addictives. En outre, ils peuvent orienter le patient et collaborer avec les diverses structures existantes ou professionnels spécialisés dans la prise en charge des addictions. La Caisse nationale des assurances sociales des travailleurs salariés (CNAS) se retrouve également parmi les acteurs et professionnels de la lutte contre la toxicomanie par le biais d'un ensemble d'actions menées aux fins de prévenir l'usage des substances psychoactives, a-t-on appris en fin de semaine auprès du Dr. Sonia Lamouri, directrice de l'agence CNAS de Tlemcen. Dans le cadre de la prévention contre les risques d'usage abusif des psychotropes, «la CNAS a mis en place des dispositifs de contrôle, à savoir, des conditions particulières de remboursement de certains médicaments psychotropes non opiacés regroupant plusieurs catégories de produits ayant pour fonction d'agir sur l'activité cérébrale, les prégabaline et gabapentine, qui obéissent à des prescriptions obligatoires des spécialistes en neurologie ou en psychiatrie pour certaines molécules, olanzapine, rispéridone et levetiracetame, et au respect des indications thérapeutiques validées lors de l'enregistrement. La prise de ces médicaments ne relève pas dans la grande majorité des cas de pratiques toxicomaniaques mais thérapeutiques. Toutefois du fait des perturbations de la vigilance et des dépendances que certains entraînent, ces médicaments peuvent donner lieu à des usages problématiques». Par ailleurs, la directrice de l'agence CNAS a précisé que «la prise en charge par la CNAS des opioïdes morphiniques est subordonnée, selon un arrêté ministériel de 2012, au respect des conditions particulières de remboursement, qui n'est appliqué que dans deux cas, à savoir, la prescription médicale initiale et périodique établie par un médecin exerçant dans un service spécialisé dans la prise en charge des patients atteints de cancer relevant des établissements publics de santé, et en cas de renouvellement du traitement par un médecin relevant d'un EPS ou EPSP dans le cadre de suivi. La quantité servie ne doit pas excéder sept jours ». Pour un contrôle vigilant, un carnet de santé renseigné par le médecin conseil doit être présenté, selon la même source, au pharmacien qui doit reporter toutes les prescriptions honorées. « Toutes les ordonnances servies sont soumises au contrôle médical », a-t-elle déclaré. S'agissant des prérogatives du contrôle médical de la CNAS, Dr. Sonia Lamouri a fait savoir que la CNAS veille à l'égalité d'accès aux soins, la qualité des soins et la solidarité et le maintien d'un équilibre du rapport coût/qualité des soins offerts aux assurés sociaux par leurs médecins traitants, ainsi qu'une maîtrise médicalisée des soins de santé. «Les médecins conseils ont une légitimité, des objectifs et des missions précises ainsi que des outils législatifs et réglementaires auxquels ils doivent se référer dans l'exercice de leur activité. Le médecin conseil informe les assurés sociaux et les professionnels de la santé sur la règlementation médico-sociale et sur le bon usage des soins. En plus du contrôle de la bonne application de la règlementation et des pratiques médicales, le service du contrôle médical constate les abus en matière de soins. De même il dépiste les pratiques frauduleuses ». |