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En perte de
vitesse, et craignant la montée en puissance du polémiste Zemmour, Macron a
tout essayé pour gagner des voix qui lui permettraient de briguer un second
mandat.
Considérant qu'Eric Zemmour est un vrai danger pour lui, - plusieurs sondages valident cette hypothèse- la situation se présente très embarrassante pour le président sortant, si le polémiste se présente aux élections présidentielles. Alors que les Français sont préoccupés sur la situation économique et sociale de leur pays, le candidat Macron fait dans le recyclage du discours colonial en évoquant «une histoire officielle» qui, selon lui, devrait être «totalement réécrite». Cette digression faite sur un ton ironique en évoquant que la Turquie a elle aussi colonisé l'Algérie ne peut pas faire oublier aux Français et aux électeurs qu'avec la montée en puissance d'Eric Zemmour, le polémiste fait montre d'une capacité présidentielle, ce qui affole Macron ! En effet, Macron ne doit pas dormir tranquille, sachant que, sans être candidat, (il ne s'est toujours pas prononcé à ce sujet), Zemmour à 10% dans les sondages au premier tour. Il avait commencé à 3. C'est normal qu'il puisse faire réfléchir certains au RN de Marine comme ailleurs. C'est à coup sûr, un signal d'alarme pour le candidat sortant, mais aussi pour les candidats de droite et d'extrême droite. À six mois de la présidentielle, le chef de l'Etat français, Emmanuel Macron, sent qu'il a déjà perdu les voix des diasporas africaines. Pour s'attirer les voix de l'électoral de Marine Le Pen, Macron reprend les discours de cette dernière notamment sur «l'invasion migratoire». Il a commencé à prendre un certain nombre de mesures «fortes», l'arrêt de la délivrance de visas dans les pays d'émigration ou la reconduite aux frontières des clandestins. Macron sait très bien que ces mesures ne peuvent être prises sans violences et dans le respect des droits humains fondamentaux, mais, campagne oblige, ceci reste le dernier de ses soucis. Macron voudrait transformer en quelque sorte l'élection présidentielle en une forme de référendum : «Voulez-vous ou non la poursuite de l'invasion ? Lorsqu'il évoque devant des jeunes Algériens ou Franco-Algériens «une histoire officielle totalement réécrite et qui «ne s'appuie pas sur des vérités», pourquoi les archives de la guerre d'Algérie et de la colonisation en général sont-elles interdites au chercheurs et au public ? Il a fallu attendre 55 ans, soit 1999 pour que le Parlement français admette l'expression «guerre d'Algérie» dans le discours officiel. Faut-il attendre 55 autres années pour ouvrir les archives et réécrire l'Histoire en s'appuyant sur les vérités que l'on nous cache ou continuer à embastiller ces archives monsieur Macron ? Au lieu de cela, La France de Macron tape du poing sur la table face au Maghreb en annonçant la réduction du nombre de visas accordés aux ressortissants du Maroc, de l'Algérie et de la Tunisie, donnant ainsi des gages à la droite et l'extrême droite sur l'immigration à moins de sept mois de la présidentielle, et ce, dans le but de récupérer les voix des électeurs de Marine Le Pen que Zemmour (candidat potentiel) tente d'attirer lui aussi, quitte à envenimer les relations avec ces pays. L'octroi de visas sera durci d'ici quelques semaines, mais les résultats escomptés seront nuls par le candidat sortant, car les préoccupations de l'électorat français est ailleurs. Ces décisions pour le moins irréfléchies sont une arme à double tranchant, sachant que chaque famille vivant en Algérie, et à un degré moindre en Tunisie et au Maroc, a des proches vivants en France, avec la nationalité algérienne ou avec la nationalité française pour les Algériens. Ces proches, ce sont des cousins, des neveux mais souvent des fils, des filles, des parents, des conjoints aussi. Le mouvement naturel dans ces conditions serait de pouvoir aller et venir, s'installer de ce côté-ci pour un temps ou pour la vie, repartir, revenir. Mais voilà, ici, ils sont étrangers, alors, il leur faut un visa pour entrer, et un titre de séjour pour rester. Et Macron leur complique encore la vie pour faire plaisir à certains nostalgiques d'un temps à jamais révolu. Emmanuel Macron commence à douter, à sept mois de la présidentielle de 2022, que le potentiel duel entre Marine Le Pen et Emmanuel Macron au second tour est des plus incertains. Une nouvelle enquête d'opinion, publiée par Harris Interactive pour Challenges le mardi 28 septembre, démontre la progression d'Éric Zemmour dans les intentions de vote (entre 13 et 14% des voix), au détriment de sa rivale d'extrême droite, Marine Le Pen, avec 16%. C'est pour cela qu'Emmanuel Macron s'attaque aux quotas pour l'immigration économique, prend un virage à droite. Les quotas sont une vieille idée de la droite. Emmanuel Macron pourtant était hostile pendant sa campagne en 2017 à cette idée. Il parlait d'un dispositif»impossible à piloter». Sachant que la perspective de la candidature de Zemmour crée de l'électricité, et pas seulement dans les médias, et qu'il est omniprésent, ou plutôt, il fait peur, la peur panique de ne pas être réélu lui fait faire des discours aux valeurs actuelles de la France ! Lorsque Zemmour lance des propos du style : «L'enjeu de la prochaine présidentielle, c'est surtout: est-ce que nos enfants vivront encore en civilisation française? La réponse est non si Macron est réélu», Macron tremble et tente de précipiter les événements en s'en prenant au Maghreb en général et à l'Algérie en particulier. Car, comment expliquer qu'il va jusqu'à poser la question aux jeunes : «Il y a le 17 octobre qui arrive, qu'est-ce que vous me conseillez» ? Et lorsqu'il parle de l'Histoire de l'Algérie, sa méconnaissance sur ce chapitre est alarmante - s'agissant d'un président d'une aussi grande puissance mondiale-, lorsqu'il se demande «Est-ce qu'il y avait une nation algérienne avant la colonisation française ? Ça, c'est la question». Un petit rappel de l'Histoire monsieur Macron, que vous trouverez en prenant la peine de tout simplement visiter le site Wikipédia. Et si le premier roi de France Philippe Auguste régna fin du XIIe siècle et que le dernier roi Louis Philippe 1er régna sur la France de 1820 à 1848, les Rois des Massaesyles (Numidie occidentale) étaient : ?Syphax (bef. 215?202) Vermina (202?250) Ramos (250?341) ont régné sur la Numidie (l'actuelle Algérie, entre autres bien avant les souverains français. En voici quelques-uns que l'Histoire coloniale française en Algérie ne saurait effacer : Massinissa I (202?148) ? Micipsa (148?118), fils de Massinissa, Gulussa (148?145), fils de Massinissa ? Mastanabal (148?14?), fils de Massinissa; Hiempsal I (118?117), fils de Micipsa ? Adherbal (118?112), fils de Micipsa, Jugurtha (118?105), fils de Mastanabal ? Gauda (105?88), fils de Mastanabal. Le roi Massinissa unifie la Numidie. Il fonde la capitale Cirta. Au cours de la deuxième guerre punique, les Massaesyles, commandés par Syphax, sont alliés à Carthage, tandis que les Massyles, commandés par Massinissa. Et si vous cherchez à vous faire réélire au prochain scrutin présidentiel, il faudrait plutôt vous attaquer à l'état de stress que vivent les Français qui ont le sentiment que la qualité des relations sociales s'est dégradée. c'est trouver des solutions au « ghetto français » décrit par Eric Maurin, et à la société en état de fragmentation tant verticale qu'horizontale qu'ont décrit Yann Algan et Pierre Cahuc, de leur côté, et que Zemmour tente d'évoquer à défaut de leur trouver la solution. |
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