La tuberculose demeure une préoccupation majeure de santé publique en raison de sa propagation rapide et de ses complications graves. En 2024, l'Etablissement hospitalier universitaire 1er Novembre 1954 d'Oran a enregistré 162 cas de tuberculose, dont 70 cas graves ayant nécessité une hospitalisation prolongée pour un suivi médical intensif.

Ces chiffres préoccupants mettent en évidence l'urgence d'un diagnostic précoce et d'une prise en charge adaptée afin de limiter la transmission de la maladie et d'améliorer les chances de guérison des patients. En effet, dans le cadre de la Journée mondiale de lutte contre la tuberculose, célébrée chaque 24 mars, l'EHU a lancé une campagne de sensibilisation sous le slogan international «Oui ! nous pouvons mettre fin à la tuberculose grâce à l'engagement, l'investissement et des actions concrètes».

Cette initiative vise à informer le public et à renforcer les mesures de prévention pour endiguer cette maladie infectieuse. Les activités se déroulent sur trois jours, du 24 au 26 mars 2025. Durant les 24 et 25 mars, des stands d'information ont été installés devant l'entrée des urgences médicales et chirurgicales afin de sensibiliser les citoyens sur les modes de transmission, les symptômes et les moyens de prévention.

Aujourd'hui 26 mars, est dédié aux professionnels de santé avec des conférences et des formations scientifiques animées par des spécialistes en pneumologie, épidémiologie, médecine préventive, bactériologie et imagerie médicale. Le professeur Terfani Djahida, responsable du service des explorations fonctionnelles et interventionnelles des maladies thoraciques, insiste sur l'importance d'une surveillance renforcée de la tuberculose latente, en particulier pour les personnes à risque, comme les enfants de moins de 5 ans. Elle souligne la nécessité de renforcer la prévention chimique, de former les praticiens au diagnostic des cas de tuberculose extra-pulmonaire, et d'assurer un meilleur suivi des patients pour éviter les complications.