Dimanche, 534e jour de l'agression sioniste à Ghaza, l'armée sioniste poursuit ses massacres contre la population civile de l'enclave assiégée. Le nombre de victimes de la barbarie israélienne s'est élevé, hier, à 50.021 martyrs et 113.274 blessés, a indiqué le ministère de la Santé de Ghaza. Ce bilan comprend 41 martyrs et 61 blessés victimes des attaques des précédentes 24 heures.

Le document note également que depuis la reprise des bombardements israéliens sur Ghaza, le mardi 18 mars 2025, le nombre de victimes a atteint 673 martyrs et 1.233 blessés.

Dimanche, 6e jour depuis la violation du cessez-le-feu et la reprise des intenses bombardements sur l'ensemble de Ghaza, les attaques de l'armée sioniste ont fait au moins 35 martyrs jusqu'à midi, selon un bilan rapporté par des sources médicales citées par Al Jazeera. Les mêmes sources ont précisé que sur les 35 martyrs, 30 ont été enregistrés dans les bombardements visant les villes de Rafah et Khan Younes, dont des femmes et des enfants.

Les bombardements sur Khan Younes, au sud de l'enclave, ont commencé avant l'aube (vers 2h30 localement), par le ciblage d'une maison de la famille Abu Daqqa dans la région d'Al-Fokhari, à l'est de la ville. Bilan (provisoire) : au moins 4 martyrs et plusieurs blessés.

Quasiment au même moment, une autre attaque a lieu à l'ouest de la ville de Khan Younes visant une tente de personnes déplacées, faisant 2 martyrs. Il s'agit du député et membre du bureau politique du Mouvement de la résistance islamique (Hamas), Salah al-Bardawil, et son épouse.

Dans un communiqué nécrologique, le Hamas annonce que l'assassinat par l'armée sioniste du Dr Salah al-Bardawil, alors qu'il accomplissait sa prière nocturne de la nuit du vingt-troisième jour du mois béni du Ramadan, dans sa tente dans la région d'Al-Mawasi, à l'ouest de la ville de Khan Younes, aux côtés de sa vertueuse épouse, fait partie de la série de massacres commis par l'ennemi contre notre peuple dans la bande de Ghaza».

«Alors que nous faisons nos adieux à ce grand dirigeant, nous affirmons que son sang, celui de son épouse et l'ensemble des martyrs vertueux resteront le carburant de la bataille de libération et du retour, et que cet ennemi criminel ne sapera pas notre détermination ni notre fermeté. La flamme de la résistance brûlera davantage à chaque martyr jusqu'à la fin de l'occupation», ajoute la déclaration du Hamas.

D'autres bombardements sionistes ont eu lieu, hier, à Khan Younes, faisant 2 martyrs, dont un enfant, et plusieurs blessés, dans l'attaque visant une maison dans le quartier japonais, à l'ouest de la ville, ainsi que plusieurs martyrs et blessés dans un raid ciblant une voiture dans la municipalité d'Abasan.

Des dizaines de milliers de citoyens assiégés par des chars de l'occupation à Rafah

Toujours au sud de Ghaza, à Rafah, l'armée sioniste a assiégé plus de 50.000 citoyens dans la région d'Al-Barakasat, à l'ouest du gouvernorat.

Dans un communiqué, la Direction générale de la Protection civile de la bande de Ghaza a mis en garde «contre un danger imminent menaçant la vie de plus de 50.000 citoyens dans la région d'Al-Barakasat, à l'ouest du gouvernorat de Rafah, après avoir été assiégés par les forces d'occupation israéliennes».

«Nous mettons également en garde contre toute atteinte aux équipes de la protection civile qui étaient assiégées dans la même zone après être intervenues pour secourir les équipes du Croissant-Rouge, avec lesquelles le contact est toujours perdu», ajoute la déclaration qui fait appel à la «Croix-Rouge internationale et autres organisations internationales à assumer leurs responsabilités pour protéger les citoyens et les équipes de secours assiégés».

De son côté, le Croissant-Rouge palestinien a confirmé que plusieurs de ses ambulanciers avaient été blessés dans la zone ciblée à Rafah et que le contact avait été perdu avec l'équipage.

Hier, à Rafah, la première attaque a eu lieu à Tal Al-Sultan où plusieurs martyrs et blessés ont été victimes du bombardement d'une maison. En outre, au moment des attaques violentes, l'armée israélienne a ordonné aux habitants du quartier de Tal al-Sultan d'évacuer leurs maisons et leurs tentes. Des drones ont également bombardé la même région faisant plusieurs martyrs et blessés.

Un correspondant d'Al Jazeera a également rapporté que trois Palestiniens sont tombés en martyrs dans un bombardement israélien contre des personnes déplacées dans la ville de Rafah.

Ghaza au bord d'une catastrophe humanitaire

Outre la reprise de ses bombardements à large échelle sur Ghaza, l'entité génocidaire d'Israël continue de maintenir plus de 2,4 millions de personnes de l'enclave sous un siège total depuis 22 jours consécutifs, bloquant toute entrée des aides humanitaires.

Le blocus des aides alimentaires et médicales, la coupure de l'électricité et l'interdiction d'entrée du carburant nécessaires pour le fonctionnement des hôpitaux, des stations de production d'oxygène pour les services d'urgence et de réanimation, des stations de dessalement, et des ambulances, mettent l'enclave de Ghaza «au bord d'une catastrophe humanitaire», a déclaré hier le Bureau des médias du gouvernement.

«(...) Plus de 2,4 millions de Palestiniens sont confrontés à une catastrophe humanitaire sans précédent, alors que l'occupation continue de mettre en œuvre sa politique de génocide et de massacres quotidiens ciblant des civils sans défense, sans qu'aucune action de dissuasion ne soit menée par la communauté internationale», ajoute la déclaration.

Le gouvernement de Ghaza révèle des «taux élevés de famine et de malnutrition, en particulier chez plus d'un million d'enfants ainsi que parmi les personnes âgées», ainsi qu'une «crise étouffante d'eau potable qui menace la vie de l'ensemble de la population» et «la propagation de maladies dues à la pollution et au manque de services de santé de base».

«Nous sommes confrontés à une catastrophe humanitaire complexe, dont la gravité augmente à mesure que ce siège étouffant se poursuit, dans un silence international et arabe honteux qui encourage l'occupation à poursuivre ses politiques criminelles sans dissuasion», ajoute le communiqué.

Le Bureau des médias du gouvernement appelle la «communauté internationale» à «assumer ses responsabilités juridiques et morales et de prendre des mesures immédiates pour mettre fin à ces crimes» commis par «l'occupation «israélienne» et l'administration américaine».

Le pape appelle à l'arrêt «immédiat» des attaques israéliennes

Le chef de l'Église catholique romaine a appelé, hier, Israël à cesser ses attaques sur le territoire palestinien assiégé de Ghaza et à un «cessez-le-feu définitif», rapporte Al Jazeera English.

«Je suis attristé par la reprise des bombardements israéliens intenses sur la bande de Ghaza, qui ont fait tant de morts et de blessés», a écrit le pape François dans sa prière de l'Angélus.

«Je demande que les armes se taisent immédiatement et que l'on trouve le courage de reprendre le dialogue afin que tous les otages soient libérés et qu'un cessez-le-feu définitif soit conclu », a-t-il ajouté.

«La situation humanitaire dans la bande de Ghaza est à nouveau très grave et requiert l'engagement urgent des parties en conflit et de la communauté internationale», a également déclaré le souverain pontife.