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![]() ![]() ![]() ![]() Le caractère social de
l'Etat est une boussole en matière de gestion des affaires publiques. C'est ce
qui a été réitéré par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, lors de son entrevue périodique avec les médias,
diffusée samedi soir sur les chaînes de télévision et de radio nationales, où
il a fait part de son engagement à maintenir le caractère social de l'Etat. A
ce titre, le président de la République a promis de poursuivre l'augmentation
progressive des salaires et de l'allocation chômage en fonction de la situation
économique du pays et dans des proportions raisonnables, sans déséquilibrer le
budget de l'Etat. Le président de la République a également réaffirmé son
engagement à ouvrir un dialogue national fin 2025 ou début 2026, souhaitant que
ce dialogue profite au pays. A propos de la numérisation, il a affirmé que
l'Etat était à pied d'œuvre pour sa généralisation avant la fin de l'année en
cours.
Dans un autre domaine, le président a annoncé la création d'une entreprise nationale de réalisation et de gestion des stations de dessalement de l'eau de mer, en misant sur les compétences humaines, notamment les jeunes ayant participé à la réalisation de différentes stations de dessalement de l'eau de mer, dont les entreprises relevant de Sonatrach. Dans le cadre du nouveau programme, le président de la République a souligné que les travaux de réalisation d'une station dans la wilaya de Tizi Ouzou, d'une capacité de 60.000 m³/jour, ont déjà été lancés. Le président de la République a affirmé que l'Algérie avait réalisé de grands progrès en matière de sécurité alimentaire et hydrique, grâce à l'augmentation de la production agricole, notamment dans les cultures stratégiques, parallèlement à la mise en œuvre d'un programme ambitieux pour la réalisation d'usines de dessalement de l'eau de mer, l'interconnexion des barrages et l'exploitation de la nappe phréatique. L'Algérie atteindra l'autosuffisance dans plusieurs produits, notamment le blé dur où, a-t-il dit, «l'autosuffisance sera totale en 2025". Ajoutant que les pouvoirs publics comptaient également atteindre l'autosuffisance dans la filière laitière «d'ici deux ans», grâce à un grand projet d'investissement à Adrar en partenariat avec des investisseurs qataris pour l'élevage bovin et la production de produits laitiers. «On ne peut pas vendre un mouton à 17 millions de centimes» Au sujet de l'élevage, le président de la République a souligné la nécessité d'adopter «une stratégie globale». «On s'est entendu avec l'Union nationale des paysans algériens (UNPA) pour trouver une solution définitive aux problèmes enregistrés» dans cette filière. Parmi les solutions appliquées, l'autorisation d'importation de bétail de pays africains comme le Mali et le Niger dans le cadre du troc, a précisé le président de la République, soulignant que les pouvoirs publics mettront en place des «lois strictes» pour réprimer toutes les pratiques visant à porter atteinte à la richesse animale et à la sécurité alimentaire, notamment le phénomène de l'abattage d'agnelles. L'éleveur doit faire prévaloir l'intérêt du pays, a-t-il insisté, soutenant qu'»on ne peut pas vendre un mouton à 17 millions de centimes» alors que l'Algérie recèle une grande richesse animale, notamment les moutons. Par ailleurs, le président de la République a fait état de la récente autorisation de l'importation des pièces de rechange automobiles dans «des limites raisonnables». Tout en saluant l'orientation de nombreux opérateurs vers la production locale, contribuant ainsi à la création d'emplois et de valeur ajoutée. A une question sur l'exploitation de l'uranium, le président de la République a souligné que l'Algérie procède actuellement à «l'enrichissement de l'uranium à hauteur de 3 à 5% à des fins civiles, particulièrement dans le secteur médical, avec la possibilité de l'exporter ultérieurement», ajoutant que les réserves de l'Algérie «ne sont pas comme celles du Niger et nous demeurons ouverts à des partenaires étrangers sérieux». Il a réitéré, dans ce cadre, la détermination de l'Algérie à développer la valeur ajoutée en matière d'hydrocarbures, à travers le développement des activités de raffinage au niveau local, parallèlement à l'arrêt de l'importation de l'essence depuis 2022, une mesure qui sera également appliquée au gasoil en 2026. Tout en rappelant la profondeur et la qualité des relations historiques entre l'Algérie et l'Italie, lesquelles se démarquent par leur «efficacité», il a salué les investissements italiens en Algérie, notamment dans le domaine du montage automobile, qui va permettre de passer à une véritable industrie basée sur l'augmentation du taux d'intégration nationale, outre l'investissement dans le domaine agricole, annonçant l'ouverture prochaine, par le Plan Enrico Mattei, ami de la révolution algérienne, de son siège en Algérie. Algérie-France : un contentieux créé de toutes pièces Le président de la République s'est également dit satisfait quant au retour à la normale des relations entre l'Algérie et l'Espagne, notamment sur le plan commercial, «après avoir connu un coup de froid», ajoutant dans ce contexte que l'Algérie importera de ce pays une partie de ses besoins en ovins en prévision de l'Aïd El-Adha». Concernant les relations bilatérales entre l'Algérie et la France, il a affirmé que le contentieux entre les deux pays «a été créé de toutes pièces», qualifiant ce qui se passe autour de cette question de «brouhaha» et de «capharnaüm politique». Tout en soutenant que l'unique point de repère reste le président Macron. «Nous travaillons ensemble. Il y a eu, c'est vrai, un moment d'incompréhension, mais il reste le président de la République française, et personnellement, tous les problèmes doivent se régler soit avec lui ou avec la personne qu'il délègue, en l'occurrence son ministre des Affaires étrangères, à juste titre», a-t-il précisé. «En ce qui me concerne, le dossier contentieux créé de toutes pièces est entre de bonnes mains, entre des mains de quelqu'un de très compétent qui a toute ma confiance, en l'occurrence le ministre des Affaires étrangères, M. Ahmed Attaf», a ajouté le président de la République. Dans un autre dossier, le président de la République a affirmé que l'Algérie ne renoncera pas à la Palestine et qu'elle continuera à la défendre, tout en exigeant que les responsables des crimes commis à Ghaza répondent de leurs actes. Le Président Tebboune a rappelé que «la question palestinienne est une question fondamentale qui nécessite concertation et entente», s'interrogeant sur «ces réunions restreintes» qui ont eu lieu sur la situation en Palestine. Evoquant les relations de l'Algérie avec plusieurs pays, notamment l'Espagne et l'Allemagne, le président de la République a souligné le retour progressif à la normale des relations avec Madrid après une période de froid. En ce qui concerne les Etats-Unis, le président de la République a affirmé que les relations bilatérales «s'améliorent de jour en jour et que des accords militaires ont été signés» avec Washington. Annonçant dans ce sens que les démarches sont en cours pour l'ouverture d'une ligne aérienne directe entre Alger et New York. |
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