Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

Ghaza, jusqu'à quand ?

par El Yazid Dib

Rien ne semble venir arrêter la folie d'un homme. Pas même la moindre conscience humaine. Ni la morale universelle, ni le Droit international, ni encore ceux qui regardent se faire le crime, n'ont eu à bouger le ptit doigt. Cet occident qui se dit bien ancré dans le socle de la liberté des peuples et des droits de l'homme, il le regarde tuer sans rougir, malgré tout. Personne n'a eu ce courage de le sommer sérieusement à cesser le massacre. Aucune mesure de coercition politique ou économique. Nulle initiative de tempérer sa criminalité. C'est par-devant ce silence complaisant, sinon complice que se perpétue l'abominable. L'inhumain.

Il ne vaincra pas, en somme la volonté d'un peuple. Il n'aura à remporter aucune bataille, sauf celle d'avoir défié les annales de l'histoire pour s'y inscrire comme le plus horrible et abominable des hommes. Le plus sanguinaire. Il peut, toutefois, faire taire les canons d'El Kassam, désamorcer les missiles de Hamas et ruiner une terre, sans pour autant en arriver à arracher l'homme de sa terre. Cela fait moins d'un siècle qu'il croit gagner une guerre après l'autre. On ne crie pas victoire juste à faire disparaître une fournée de combattants. La résistance est un combustible qui peut perdre un temps sa flamme, mais ne s'éteint jamais. Il y a toujours des braises ardentes même sous un feu que l'on prend pour définitivement éteint.

C'est tout à fait vrai et très clair que c'est Trump qui seul, possède la clé de fermer l'épisode incessant de l'ignominie israélienne ou l'exacerber. Il en est le pourvoyeur, le protecteur, le souteneur, le souffleur et l'animateur. Il est ainsi encouragé par le mutisme, l'inefficacité, la mollesse et l'impuissance de ce conglomérat des États arabes ou/et musulmans. Leur tergiversation, souplesse, leur à-plat-ventrisme qui le laissent, lui et son acolyte agir à ciel ouvert. Une certitude est bien établie, le monde appartient aux plus forts. A ceux qui détiennent les armes, la technologie, la science et non pas la foi inutile, la spiritualité stérile ou les sommets futiles. L'on a beau à faire des fetwas de lancement du djihad, l'on ne changera pas la réalité tant que les mains ne sont occupées que des prières. Dieu, tout Puissant ne changera les affaires que si leurs détenteurs en voudraient. Par contre à Ghaza, il y a un peuple qui a déjà marqué la postérité de par son opiniâtreté, sa résilience et son attachement matriciel. Il a certes, perdu ses multiples vies, ses biens, son bonheur et sa paix, sans perdre toutefois sa dignité et son honneur. À chaque mort correspond un regain d'espoir, à chaque période ses tenants. Il renaît tel un laborieux printemps à chaque tempête et ne s'abandonne jamais à la culture du désespoir. Il lutte pour vivre libre ou mourir dans la noblesse de toutes les dignités.

Que de présidents étasuniens ne se sont-ils pas succédé à ses tourmentes et ce n'est pas à un certain «trumpeur» de pouvoir venir le finir. Il est là à démontrer à l'univers que, si rien n'arrête l'autre, rien ne l'arrêtera à son tour. Jusqu'à quand ? Libre ou mort, pas trop de différence.