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![]() ![]() ![]() ![]() Souvent,
certaines crises internationales ont du bon. En ce sens que le choc des
opinions, tout particulièrement quand il dure, révèle immanquablement au grand
jour des faits jusque-là ignorés, esquivés, camouflés, niés.
Ceci soit à travers des débats, des analyses ou des éditoriaux, soit lors de travaux de recherche anciens ou nouveaux, soit aussi à travers des «interdictions» de diffuser. Pour le plus grand bien de la vérité historique. En définitive, la crise bien que créant souvent des chocs ou des tensions, permet de mettre la réalité, jusque-là cachée, sur la table, de manière parfois peu diplomatique. Elle accélère les processus de mise à jour des réalités les plus dures. C'est, en fait, ce qui est arrivé, tout dernièrement, comme «mésaventure» au(x) pouvoir(s) français pour ce qui concerne l'Algérie. Mais, seulement une (mauvaise) partie du pouvoir politique, tout particulièrement ces messieurs-dames de l'extrême droite et de la droite racistes et islamo-algérophobes, qu'ils soient députés ou sénateurs au Parlement ou ministres au gouvernement , à laquelle s'ajoute une partie de la presse liée beaucoup plus à l'affairisme revanchard n'ayant pas réussi à décrocher des contrats dans notre pays avec, bien sûr, les «nostalgériens» nourris à ce qui reste de lait dans le biberon de «l'Algérie coloniale heureuse».Ici, des pieds-noirs dorigine (pas tous, il faut le dire !) ou des harkis, bien que décédés pour la plupart, qui ont contaminé quelques-uns de leurs descendants, métissés ou non. Ajoutez-y les manip' étatiques souterraines, dont la plus évidente est l'israélo-makhzénienne. Durant des mois, leur penchant avoué ou déguisé (une sorte de «couverture») pour le sionisme aidant, déjà bien avant le 7 octobre et bien avant que l'écrivain algérien (depuis plus de 70 ans) , devenu fraîchement français (depuis moins d'une année) , B. Sansal, ne soit arrêté en Algérie, l'Algérie, ses dirigeants, sa population, sa diaspora, son histoire, sa guerre de Libération, sa gouvernance, son économie, ses relations internationales, étaient (et sont encore) journellement critiqués, attaqués, accusés de tous les maux. Et, toute voix contradictoire ou même légèrement discordante se voit clouée au pilori. Pas question de lire l'Histoire par son début et non par sa fin ! Avec le risque de se retrouver lesté d'on ne sait quel OQTF ! Ou, pour les moins fragiles, d'être écarté des micros et des plateaux, à l'image de Jean Michel Apathie qui a évoqué les centaines d'«Oradour-sur-Glane» commis en 132 ans par l'armée coloniale en Algérie. Heureusement Dieu est grand (Allah Akbar !) ! Devant tellement de dérives médiatiques, voilà un sujet déjà évoqué mais à chaque fois étouffé qui réapparaît, à travers un film documentaire, «Algérie, Sections Armes Spéciales (note: les armes chimiques)», réalisé par Claire Billet et produit par Luc Martin-Gousset, sur la base de recherches menées par l'historien Christophe Lafaye. Celui des massacres colonialistes par «enfumades» et «gazages collectifs» par une partie de l'armée française, en Algérie durant la guerre de Libération nationale. On aura tout vu : Après les Sections Administratives Spécialisées, (et les Sau) responsables des camps de concentration (dits de «regroupement»), voilà donc une autre Sas qui a existé, encore plus criminelle. Créées le 1er janvier 1959 et ayant mené, avec 119 unités (entre 1957 et 1959) 450 opérations. Des milliers de victimes, dont, certainement des dizaines de soldats de l'armée coloniale alors prisonniers de l'ALN. Réaction: le film a été interdit de passage, bien que programmé, à la télé française (sur France 5, le 16 mars). Motus et bouche cousue ! Heureusement, il a été diffusé le 9 mars par la chaîne suisse RTS et il est largement exploité sur les réseaux sociaux. Morale de l'histoire: merci aux censeurs algérophobes tellement «encrisés» que la censure évoquée a totalement balayé la thèse de «l'Algérie coloniale heureuse» tellement chantée. La crise actuelle, et ses abcès crevés publiquement, a vraiment du bon. Du très bon! -PS: Le sujet du génocide colonial par «gazs» interposés en Algérie a été mille et une fois abordé, à travers des écrits et des ouvrages par nos historiens (dont Kitouni Hosni) et la presse (dossier in revue «Politis» d'El Moudjahid en 2022)....mais hélas, pas assez lus ...beaucoup de nos concitoyens étant bien plus intéressés par « l'histoire des héros déclarés» que par celle du «citoyen victime» qui reste encore enveloppée dans les chiffres. Problème d'accès facilité et /ou encouragé aux archives .... à l'étranger mais aussi en Algérie?Une chronique en vue ! |
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