
Au dix-huitième jour du
mois sacré de Ramadhan, plusieurs quartiers de la ville de Tiaret ploient sous
les ordures au plus grand dam de la population.
En effet, au moment où
toute la ville est «assommée» par l'épreuve du jeûne, des montagnes de déchets
en tous genres sont amoncelés aux quatre coins de la ville. Au quartier de «Sonatiba», au sud de la ville, les bennes à ordures ont
même débordé pour déverser leur contenu nauséabond carrément sur la chaussée, une
situation propice à l'apparition de nombreuses maladies. «Comment par un mois
de Ramadhan où les gens sont supposés redoubler de piété et de pureté de l'âme,
les ordures sont jetées n'importe comment aux quatre coins de la ville»,
tempête un habitant du quartier de «Socoltiar». «Les
services de la commune ne procèdent pas à l'enlèvement des ordures depuis
plusieurs jours déjà», se désole un autre habitant de la cité «Haï El Badr». Il
faut dire que même si des efforts reconnus par tous ont été consentis pour
relooker le chef-lieu de wilaya et lui donner un visage un peu plus amène, les
«travers» de la ville refont encore une fois surface pour «noyer» Tiaret dans
des monticules de détritus en tous genres, sous le regard blasé du citoyen,
occupé à «plus urgent». Au déficit flagrant des services de voirie relevant de
la commune, et les efforts laborieux de l'EPIC « Tiaret-Nadhafa
», vient se greffer un comportement peu civilisé du citoyen qui se soucie peu
de l'environnement immédiat où il vit. En ces jours de piété et de ferveur
religieuse, un mois où la quantité de déchets rejetés par les ménages augmente
considérablement, il n'est pas rare que des sacs en plastique dégoulinant de
déchets nauséabonds soient abandonnés à tous les coins de rue, donnant à la ville
un aspect des plus hideux. «Le seul moyen de contraindre les gens à respecter
leur cadre de vie et d'apprendre le ba.ba de la vie en société, ce serait
peut-être d'infliger une amende salée à toute personne surprise à jeter des
ordures n'importe où. Encore faut-il trouver les personnes capables de mener à
bien cette tâche ardue», suggère, l'air peu convaincu, un militant d'une
association de défense de l'environnement et de la nature qui nous dit avoir
acheté de sa poche des poubelles écologiques qu'il a installées dans son
quartier, près du lycée «Mohamed Boudiaf».