
La justice française
s'oppose à l'extradition vers l'Algérie de l'ancien ministre, Abdesselam Bouchouareb, risquant
d'ajouter une autre couche aux vives tensions entre l'Algérie et l'ex-puissance
coloniale. La justice française a opposé un refus définitif mercredi aux
demandes d'extradition vers l'Algérie de l'ancien ministre, une décision qui
pourrait encore alimenter la tension diplomatique actuelle entre les deux pays.
Depuis octobre 2023, l'Algérie avait déposé six demandes d'extradition visant Abdesselam Bouchouareb, ancien
ministre de l'Industrie et des Mines de 2014 à 2017 sous la présidence
d'Abdelaziz Bouteflika. Installé dans les Alpes-Maritimes depuis 2019, il avait
été condamné à la prison en Algérie, où il est visé dans un sixième dossier
d'infractions économiques et financières. Mais la Chambre de l'instruction de
la cour d'appel d'Aix-en-Provence a définitivement mis fin à cette procédure
mercredi matin en opposant un avis défavorable à ces demandes.
Conseil de l'Algérie, Me
Anne-Sophie Partaix avait estimé que les autorités
judiciaires algériennes avaient, le 13 février, «donné les garanties
nécessaires» à la justice française : «M. Bouchouareb
a volé de l'argent aux Algériens, il a été condamné et doit répondre de ses
actes», avait-elle insisté.