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![]() ![]() ![]() ![]() La décentralisation de la gestion du
secteur de la santé occupe une place importante dans la gestion, notamment des
structures publiques. Justement, pour assurer le renforcement de cette
décentralisation, le ministre de la Santé, M. Abdelhak
Saïhi, a passé en revue les mesures relatives au
renforcement de la décentralisation, que ce soit dans la gestion du secteur, ou
dans le cadre des démarches visant à optimiser l'efficacité du système de santé
national et la qualité des services fournis. C'est ce qui a été relevé à
travers un communiqué rendu public sur la page Facebook du ministère. Ayant
présidé, dimanche dernier, une réunion avec ses cadres sur les mesures prises
pour le renforcement de la décentralisation de la gestion dans le secteur, le
ministre de la Santé s'est arrêté sur le mesures prises en vue d'une décision décentralisée
à travers la simplification des procédures administratives, conformément aux
textes réglementaires en vigueur. Ces mesures «confèrent une autonomie totale
pour la gestion des établissements de santé dont la capacité oscille entre 60
et 80 lits, et des centres spécialisés dans la lutte et le traitement du cancer
ayant une capacité d'accueil entre 120 et 140 lits». Ainsi que des
facilitations dans l'octroi des autorisations d'ouverture et d'exploitation des
nouvelles structures hospitalières publiques. A cela s'ajoute le renforcement
de la coordination avec les instances concernées pour assurer le suivi des
projets et leur conformité aux normes requises. La décentralisation touche
également le secteur privé. Et ce, à travers la décentralisation des
autorisations d'ouverture et d'exploitation des cliniques privées,
l'attribution de larges prérogatives en matière de gestion des changements de
directeurs techniques et de fermeture temporaire des établissements de santé,
conformément aux normes réglementaires en vigueur. Ces mesures visent à réduire
les délais de traitement des dossiers et à adapter les projets aux besoins de
santé de chaque wilaya, tout en réduisant la charge administrative du ministère
afin qu'il puisse se concentrer sur son rôle essentiel à savoir,
l'organisation, la supervision et l'évaluation. Elles permettent également
d'éviter toute interférence avec les prérogatives des directeurs locaux et de
les encourager à prendre des initiatives visant à améliorer le service sans
devoir systématiquement se référer à l'administration centrale, dans les cas où
les lois et règlements le permettent. Ces ajustements, précisent les
responsables du ministère de la Santé, devraient contribuer à «l'amélioration
de la qualité des soins, à l'accélération de la réalisation des projets et au
renforcement de l'utilisation efficace des ressources humaines et financières,
conformément au plan d'action national en faveur du patient». Contacté par nos
soins, le Dr Idir Mohamed, président du Syndicat
national des praticiens spécialistes de santé publique (SNPSSP), a évoqué dans
ce sens, la décentralisation de certaines prérogatives concernant la gestion
des spécialistes. Précisant que depuis 2013, la gestion des spécialistes ne
relevait plus du ministère de la Santé mais des directions de santé (DSP) au
niveau local. Et de rappeler que le ministère de la Santé avait gardé comme
prérogatives seulement « les nominations dans les postes supérieurs, mais
aujourd'hui, même ces prérogatives ont été cédées aux DSP. Actuellement, il n'y
a que le service civil qui est géré au niveau de la Commission centrale
d'affectation et de suivi installé au niveau du ministère de la Santé». Pour ce
qui est des nouvelles mesures : «Je pense qu'elles concernent beaucoup plus le
volet administratif et financier des établissements d'une capacité de plus de
60 et 80 lits». Pour le Dr Idir Mohamed, le problème
qui se pose dans le cas de la décentralisation est le fait «qu'au niveau local
les capacités de gestion sont très inégales d'une wilaya à une autre», mettant
en exergue la nécessité de renforcer les capacités de gestion chez les
gestionnaires au niveau local, notamment en matière de performance. Il a
insisté sur la nécessité d'avoir «une culture d'évaluation», précisant que
parfois, «on leur donne un budget, ce dernier est consommé sans qu'il y ait une
évaluation par rapport aux objectifs qui devraient être préalablement fixés».
Le président du SNPSSP rappelle le recours aux contrats de performance pour la
gestion des établissements de santé, adopté en 2013, précisant qu'aujourd'hui
on ne parle plus de ces contrats de performance, mais de Budget programme. «Il
y a un grand travail à faire en matière d'évaluation».
Croissance notable du nombre de projets sanitaires Les responsables du ministère de la Santé ont affirmé dans le communiqué que le secteur de la santé en Algérie a enregistré, ces dernières années, une croissance notable du nombre de projets sanitaires. En termes de chiffre, il a été précisé que 134 projets ont été enregistrés en 2024 pour construire des hôpitaux publics d'une capacité de 60 lits, parmi lesquels des centres de lutte contre le cancer, des hôpitaux de cardiologie, des hôpitaux psychiatriques et des centres de réadaptation, en plus des hôpitaux universitaires et des centres mère-enfant. En outre, 342 projets ont été enregistrés pour créer des hôpitaux privés et 359 établissements de santé de type cliniques pour hospitalisation du jour, ce qui constitue un indicateur clair du renforcement du partenariat entre les secteurs public et privé pour soutenir le système de santé national. |
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