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La sauvagerie continue

par Abdou BENABBOU

Les Etats arabes censés s'engager pour la reconstruction de Ghaza doivent avoir grise mine et faire profil très bas après le nouveau carnage engagé ces dernières heures par l'armée sioniste. Devant un génocide sans fin, ils doivent bien quitter leur galaxie pour enfin admettre que le contournement de la réalité n'est que l'encouragement offert à Israël de faire fi de sagesse et d'entendement.

Il n'est pas sûr que certains se détachent de leur chimère et continueront à courber le dos. On persistera à affirmer que Ghaza mérite d'être reconstruite et le génie malfaisant sioniste pourrait laisser faire pour que les colons tirent les dividendes d'un rebâti que leur soldatesque a elle-même détruit.

Il faut être aveugle et de mauvaise foi pour ne pas comprendre que Tel-Aviv est décidée à en finir totalement avec Ghaza et poursuivre son maléfice jusqu'à raser ce que la Palestine a d'expressif et de représentation. Le démon sioniste ne compte pas s'arrêter dans son œuvre destructrice et son but final est la fin du peuple palestinien.

Devant une sauvagerie en course continuelle, le monde entier est complice par son évidente lâcheté que ne peut dédouaner les déclarations d'affliction ou les protestations émises pour la forme et pour faire bonne figure. Cette réelle forme d'abdication devient insoutenable face au degré le plus élevé d'un inhumanisme que l'histoire a rarement livré pour que chacun se sente douloureusement mal dans sa peau.

Faudra-t-il que le nombre des Palestiniens tués atteigne le million pour que l'on comprenne qu'il ne s'agit pas de drames nés de calculs et de stratégies des forts, quels que soient leurs niveaux, mais bel et bien de la tuerie de ce que garde encore le monde comme dignité. L'armée israélienne n'assassine pas seulement les mères et les enfants palestiniens, mais elle tue aussi ce qu'est l'ensemble de la représentation humaine en salissant l'ensemble de l'humanité.