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![]() ![]() ![]() ![]() L'avant-projet
de loi relative au partenariat public privé (PPP) a été au centre des débats
lors d'une rencontre sur «Le rôle de l'entreprise dans l'émergence de
l'économie algérienne», organisée vendredi soir à Alger par l'Union nationale des
entrepreneurs publics (Unep).
Ce projet qui est «en cours de finalisation» selon les intervenants, devrait stimuler l'investissement, particulièrement dans les infrastructures de base telles que les routes, les ports, le rail, les hôpitaux, et les services publics. Pour rappel, le président de la République M. Abdelmadjid Tebboune avait ordonné, au mois de janvier 2024, l'approfondissement et l'enrichissement du projet de loi portant partenariat public/privé. Ce projet de texte vise ainsi à mettre en place une nouvelle approche relationnelle et contractuelle entre le secteur public et privé notamment dans le financement et la gestion des projets d'infrastructures économiques et sociales structurants. Le directeur général de la Caisse nationale d'équipement pour le développement (Cned), Salim Telidji, a affirmé que l'Algérie a une expérience dans le domaine, en rappelant qu'elle a déjà adopté ce modèle pour certaines infrastructures socio-économiques dans les années 2000, mais c'était dans le cadre de lois sectorielles. Justement, pour faire avancer les choses, les pouvoirs publics sont passés à un stade supérieur avec l'objectif d'élaborer un avant-projet de loi pour développer et booster le partenariat public/privé. Précisant que»la nouvelle loi en préparation vise à combler un vide juridique et à permettre au secteur économique dans son ensemble de participer pleinement aux grands projets d'infrastructure». Il a tenu à souligner que «ce modèle permet de soulager le budget de l'Etat en mobilisant des financements privés pour des projets publics, tout en améliorant la gestion de ces projets et en favorisant l'outil national de réalisation». De nombreux pays dans le monde utilisent ce modèle pour faire émerger des champions nationaux, souligne-t-il, en affirmant que l'Algérie dispose d'un grand nombre de sociétés dans divers secteurs susceptibles de tirer parti du PPP une fois qu'un cadre juridique sera mis en place. M.Telidji a également précisé que le projet de loi régissant le PPP visait à «clarifier son champ d'application, établir un cadre organisationnel et institutionnel, et définir de manière précise les procédures d'attribution des contrats ainsi que les modalités de rémunération». Boubekeur Aït Abdellah, expert en infrastructures et logistique, a pour sa part souligné que le projet de loi sur le PPP «apportera une sécurité juridique, notamment pour le secteur privé, en encadrant cette activité et en clarifiant les concepts». Il a, dans ce sens, plaidé pour la vulgarisation du concept auprès des opérateurs économiques publics et privés. Et de proposer l'élaboration de guides de bonnes pratiques à mettre à la disposition des gestionnaires, afin de rendre les notions du PPP accessibles. L'année 2025 sera marquée par «une accélération économique» A retenir que dans le cadre du PPP, une entreprise privée est chargée de financer, concevoir, construire, exploiter et entretenir une infrastructure en échange d'une rémunération, généralement sur une longue période, à la demande de l'Etat. Bien que l'Etat reste propriétaire de l'ouvrage, il délègue sa gestion et son exploitation à un acteur privé pour une durée déterminée, pouvant aller jusqu'à 30 ans. Le président de l'Unep, Charaf Eddine Amara, s'est montré optimiste lors de son intervention, en affirmant que l'année 2025 sera une «année décisive» pour l'Algérie, marquée par une «accélération économique» visant à atteindre un PIB de 400 milliards de dollars d'ici 2027. M. Amara a plaidé pour la création d'un «think tank» au sein de l'Unep, un espace de réflexion animé par des experts, chercheurs et managers nationaux, dont les travaux serviront à formuler des propositions économiques concrètes. |
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