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gouvernement français a établi une liste de 68 personnes qu'il s'emploiera à
refouler vers Alger. A l'hôtel Beauvau on se complait dans une redondance
contre-productive de l'étalage des inepties d'un autre temps. L'argument
utilisé repose sur un accord en la matière entre les deux pays qui engage les
autorités algériennes à accepter la décision française.
La lecture des textes et les accords bilatéraux, dans un esprit étriqué parisien donneraient donc la latitude au gouvernement Bayrou d'en faire l'interprétation qui lui sied pour satisfaire tous ses caprices. L'essentiel est qu'il s'intègre dans le jeu trop manifeste des arquebuses politiciennes internes. Les ambitions politiques personnelles en France valent bien les dénis des logiques saines et les grands déculottages. Aussi, à tenter de décortiquer les motifs et les raisons des décisions d'expulsion prises sur des bases fantasques, un étonnement s'impose quant à la vraie nature du vent de déraison qui souffle dans une France où un gouvernement est pris en otage. On brise des vies avec des préjugés déconcertants ou on les compromet avec des sentences prononcées hors justice et hors tribunaux. Les héritiers de Pétain ont de qui tenir. Puis on exige des autorités algériennes de faire amende honorable en essuyant les carreaux. Pour le reste et en échange, on met un point d'honneur douteux à protéger une mafia réclamée par l'Algérie en invoquant comme toujours les corvéables droits de l'homme. Que l'Algérie réclame sur la base de ses accords précis, qui plus est renforcés et validés par les juridictions internationales, cela ne serait qu'une plate littérature dont les autorités françaises s'en passent volontiers. Il n'y a qu'à laisser les avocats des repris de justice, vrais candidats à l'extradition, réclamés par le gouvernement algérien, de miroiter un danger de mort pour que les accords soient déniés. Le préjugé n'est que le summum de la mauvaise foi. Tout prête à croire que cette mauvaise foi va encore s'amplifier. Dans ce jeu malsain, la France à plus à perdre qu'à gagner. |
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