|
![]() ![]() ![]() ![]() Vendredi,
54e jour de l'entrée en vigueur du cessez-le-feu, Ghaza
continue de compter ses martyrs et en enregistre de nouveaux. Dans son bilan
statistique publié jeudi, le ministère de la Santé a indiqué que le nombre de
victimes du génocide israélien a atteint 48.524 martyrs et 111.955 blessés. Ce
nouveau bilan comprend 2 nouveaux martyrs et 14 blessés enregistrés dans les
attaques israéliennes durant les précédentes 24 heures, ainsi que 7 martyrs
retrouvés sous les décombres.
Hier, au moins 3 Palestiniens ont été blessés dans un bombardement d'un char israélien sur le centre de la ville de Rafah, au sud de la bande de Ghaza, a rapporté un correspondant d'Al Jazeera. Vendredi, 13e jour du siège total imposé par l'entité génocidaire d'Israël, plus de 2,4 millions de Palestiniens de Ghaza sont au bord de la famine en raison de l'arrêt de l'entrée des aides humanitaires alimentaires et médicales, et autres produits nécessaires comme les carburants et le gaz de cuisson. Une situation aggravée par la coupure de l'approvisionnement en électricité décidée il y a près d'une semaine, et qui a un grave impact sur les malades en soins intensifs qui ont besoin d'oxygène. Jeudi, le Sous-secrétaire adjoint du Ministère de la Santé à Ghaza, Bassam Al-Hamadin, a alerté sur «le besoin urgent de stations de génération d'oxygène et de générateurs électriques» pour les hôpitaux de l'enclave. «L'occupation israélienne a délibérément détruit des systèmes électromécaniques, dont les plus importants étaient des usines de production d'oxygène. Dix centrales d'oxygène, qui approvisionnaient en oxygène les services vitaux des hôpitaux, ont été complètement détruites», a-t-il déclaré. Cette situation, en particulier depuis le siège total imposé à Ghaza au 2e jour du Ramadhan et la coupure de l'approvisionnement en électricité, «fait augmenter les souffrances des patients et des blessés dans les services de soins intensifs en raison du manque d'approvisionnement en oxygène», a expliqué le même responsable. «Les hôpitaux de la bande de Ghaza ont un besoin urgent de 10 stations d'oxygène pour permettre la fourniture continue de soins de santé dans divers départements», a-t-il ajouté. En outre, la fermeture continue des points de passage de la bande de Ghaza «a conduit à l'arrête de dizaines de boulangeries et à la paralysie du secteur des transports, aggravant ainsi la tragédie humanitaire au sein de l'enclave», a déclaré jeudi le Dr Ismaïl Al-Thawabta, Directeur général du Bureau des médias du gouvernement, dans un communiqué. Al-Thawabta a mis en garde «contre les répercussions catastrophiques de cette fermeture» et appelé la communauté internationale et les institutions humanitaires et de défense des droits de l'homme «à prendre des mesures immédiates pour faire pression sur l'occupation afin qu'elle ouvre les points de passage de toute urgence et sans restrictions, et qu'elle autorise l'entrée du carburant et du matériel de secours». Le PAM n'a pas pu acheminer de nourriture à Ghaza depuis près de deux semaines Le Programme alimentaire mondial (PAM), a indiqué que «les progrès réalisés en matière de sécurité alimentaire à Ghaza» depuis le début du cessez-le-feu «sont (désormais) menacés» et que «l'insécurité alimentaire s'accentue en Cisjordanie». «Durant les 42 jours de cessez-le-feu qui ont débuté le 19 janvier, le PAM a livré plus de 40.000 tonnes de nourriture à Ghaza et fourni une aide vitale à 1,3 million de personnes. De plus, plus de 6,8 millions de dollars américains sous forme de transferts monétaires électroniques (portefeuilles électroniques) ont permis de soutenir près de 135.000 personnes (26.600 ménages), aidant ainsi les familles à acheter ce dont elles avaient le plus besoin», lit-on dans le document publié vendredi par l'organisation onusienne. Cependant, précise le document, «depuis le 2 mars, le PAM n'a pas pu acheminer de denrées alimentaires à Ghaza en raison de la fermeture de tous les points de passage frontaliers, tant pour les approvisionnements humanitaires que commerciaux». Le PAM affirme qu'il «dispose actuellement de stocks alimentaires suffisants pour alimenter les cuisines et les boulangeries pendant un mois, ainsi que de colis alimentaires prêts à consommer pour soutenir 550.000 personnes pendant deux semaines». «Le PAM dispose d'environ 63.000 tonnes de nourriture destinées à Gaza, stockées ou en transit dans la région. Cela équivaut à deux à trois mois de distributions pour 1,1 million de personnes, en attendant l'autorisation d'entrer à Ghaza», ajoute l'organisation, précisant que sur un total de «25 boulangeries (qui) bénéficient du soutien du PAM», «six d'entre elles ont dû fermer, depuis le 8 mars, en raison d'une pénurie de gaz de cuisson». Concernant la situation en Cisjordanie occupée, le PAM affirme qu'il est «plus en plus préoccupé par l'insécurité alimentaire croissante» qui y règne, en raison de «l'activité militaire, et les restrictions de mouvement perturbent les marchés et limitent l'accès à la nourriture». «Des dizaines de milliers de personnes en Cisjordanie ont été déplacées depuis la mi-janvier. Ces perturbations et la dégradation de la situation économique au cours de l'année écoulée exercent une pression à la hausse sur les prix. Avec l'augmentation des déplacements et du chômage, même les denrées alimentaires de base sont devenues inabordables pour de nombreuses familles», ajoute le PAM qui estime à «265 millions de dollars» les «besoins de financement pour les six prochains mois afin de mener des opérations visant à aider 1,4 million de personnes à Ghaza et en Cisjordanie». Le Hamas accepte de libérer un soldat Le Mouvement de la Résistance islamique (Hamas) a annoncé, vendredi dans un communiqué, avoir reçu la veille, une «proposition des médiateurs pour une reprise des négociations» et affirme avoir traité de «manière responsable et positive». Le Hamas a précisé qu'il avait soumis vendredi à l'aube sa réponse à la proposition reçue, et que sa réponse incluait «l'approbation de la libération du soldat israélien Idan Alexander, qui possède la citoyenneté américaine, ainsi que les corps de quatre autres binationaux». «Le Hamas confirme sa pleine volonté d'entamer des négociations et de parvenir à un accord global sur les questions de la deuxième phase, et appelle à forcer l'occupation sioniste à remplir pleinement ses obligations en vertu de l'accord de cessez-le-feu», ajoute le communiqué. Dans une précédente déclaration, le porte-parole du mouvement, Hazem Qassem, a rejeté l'idée de «nouvelles propositions» israéliennes «visant à contourner l'accord de Ghaza», soulignant la nécessité du «respect de ce qui avait été convenu précédemment par l'entrée dans la mise en œuvre de la deuxième phase et ses implications dont l'engagement de l'occupation de ne pas revenir à la guerre et de se retirer de l'ensemble de la bande de Ghaza, de commencer son retrait de l'axe de Philadelphie», rappelant également le non respect du protocole humanitaire de l'accord de Ghaza par l'entité sioniste. Hazem Qassem a également souligné que le Hamas ne veut pas revenir à la guerre, «mais qu'il n'a pas d'autre choix que de défendre le peuple palestinien si l'occupation reprend son agression contre Ghaza». |
|