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Le ravageur observé dans certaines zones du sud: La lutte contre le criquet pèlerin mobilise

par A. Z.

Les autorités algériennes suivent de près l'évolution de la situation dans les régions du sud du pays pour faire face à toute invasion de criquets pèlerins ou criquets ravageurs, dont la menace augmente en période printanière à la suite de l'éclosion des œufs.

Dans ce cadre, le ministre de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, M. Youcef Cherfa, a présidé, jeudi, la première réunion de la Commission intersectorielle de lutte contre le criquet, a indiqué un communiqué du ministère. Cette réunion a été consacrée à «l'examen de la situation actuelle concernant les essaims de criquets récemment apparus dans certaines zones frontalières du sud du pays», précise le communiqué.

Lors de cette rencontre, un exposé a été présenté sur «l'évolution de la situation acridienne, ainsi que sur le dispositif opérationnel, les moyens mobilisés sur le terrain pour lutter contre ce fléau, et les mesures préventives à adopter de manière anticipée, en temps et lieu opportuns», selon la même source.

Les effectifs acridiens devraient augmenter en Algérie et en Libye en mars et avril à la suite des pontes, éclosions des œufs et la formation de groupes et de bandes larvaires. D'où l'exigence de la mise en œuvre des opérations de lutte dans ces régions, tel que recommandé par le bulletin de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) sur le criquet pèlerin, daté du 7 mars.

Concernant la situation en Algérie, le même bulletin met en garde contre la présence de groupes de criquets pèlerins à l'ouest de Tamanrasset, le sud-est près de Djanet et de la frontière libyenne, où les essaims de criquets ont dévasté plusieurs régions.

Selon les prévisions dans la région, des groupes de larves et d'ailés étaient présents et persisteront dans le sud de l'Algérie, le sud de la Libye et dans les parties du nord du Niger. Des essaims sont présents au Tchad, alors que des ailés isolés ont été observés au Maroc.

La reproduction printanière aura lieu et des opérations de lutte seront nécessaires. Une lutte qui ne sera que plus efficace si les gouvernements des pays concernés joignent leurs efforts, notamment en matière de partage d'informations et d'entraide matérielle pour cerner le fléau et bloquer son avancée ravageuse vers des espaces transfrontaliers.