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Tiaret: Les routes font toujours jaser

par El-Houari Dilmi

Toutes les rues et ruelles de la ville de Tiaret, et notamment celles de la partie sud de la ville, sont dans un très mauvais état, au grand dam des automobilistes et même des simples piétons.

En effet, alors qu'elles ont été retapées à plusieurs reprises ces dernières années, les dernières intempéries ont mis à nu les nombreuses malfaçons dans la pose du bitume. A «Volani» par exemple, un quartier desservi par deux voies et un axe stratégique de la nouvelle ville, où le trafic automobile est le plus important de tout Tiaret, les ornières et autres nids-de-poule sont si nombreux que les usagers de la route ont l'impression de marcher sur un champ de patates. Les automobilistes, tout comme les piétons, ne décolèrent pas contre l'état des routes, aux quatre coins de la ville. Plusieurs fois «bricolées», au soulagement momentané des Tiarétiens, partout dans la ville les routes sont dégradées au point que les transports publics et autres chauffeurs de taxi boudent toujours certains quartiers de Tiaret. Les routes sont dans un état lamentable sous l'effet également de l'augmentation effrénée du parc automobile. Que ce soit au nord ou au sud de la ville, pratiquement aucune rue ni ruelle n'est épargnée, à un tel point que certains évitent carrément de sortir leurs véhicules, de peur d'y laisser qui un amortisseur, qui un pneu ou carrément une suspension en entier. «Même un véhicule tout-terrain y laisserait sa mécanique», tempêtait lundi un taxieur qui y a laissé un amortisseur, cassé après une chute brusque dans une «crevasse» près du siège de la poste. De nombreux automobilistes y laissent qui un pot d'échappement, qui un pneu, qui des amortisseurs... Il y a deux semaines de cela, des nids-de-poule gros comme des cratères ont été colmatés à la hâte, pour céder dès les premières pluies.

Pourtant, une enveloppe financière importante a été dégagée par les pouvoirs publics pour la reprise totale du réseau routier urbain et périurbain. Et au moment où toute la population jase sur le mauvais état des routes à l'intérieur du périmètre urbain de la ville, la commune et la direction des travaux publics en sont encore à se jeter la balle pour savoir à qui incombe le travail de réparer ces routes qui donnent à la capitale de la wilaya un visage si hideux. Tiaret, qui prétend au rôle de capitale régionale et grand pôle économique et commercial parmi les plus importants du pays, est depuis des lustres très mal chaussée. Jusqu'à quand ?