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![]() ![]() ![]() ![]() Le monde
observe avec une certaine discrétion sinon désintérêt la réelle guerre
commerciale lancée par Donald Trump contre la Chine
d'abord, ensuite contre le Mexique et le Canada puis l'Europe. Le bellicisme
apparaît comme d'inévitables conflits entre commerçants développant chacun de
son côté une aigreur tactique pour peser sur les marchandages.
Au centre des disputes, on trouve un peu de tout. Des œufs et du poulet, des voitures et de l'acier, de l'aluminium et l'on s'attend à ce que les motifs de fâcheries touchent l'univers agricole avec les conséquences que l'on devine déjà. Le monde observe inaudible l'escalade des tensions quelque peu dérouté par les arguments émis dont la plupart n'obéissent que peu à la raison commerciale. Le Canada est accusé de trop faire joujou avec le fentanyl et pour qu'il se dédouane il lui est conseillé de s'intégrer en nouvel Etat des USA. Le Mexique comme la Colombie se voit renvoyer à de drôles de calculettes pour négocier dans l'amalgame le sort lié des migrants et des produits. Le mélange des genres fait encore croire que les chamaillades douanières n'ont qu'une portée réduite sur le commerce mondial. Mais la cadence de leurs montées préfigure des incidences négatives incalculables sur une économie mondiale déjà largement envahie par la lèpre inflationniste. Encore une fois ce seront les populations les plus démunies qui seront touchées. La nouveauté créée par le président américain est que le commerce n'est plus isolé de la politique comme la règle le recommandait avant. Commercer ne tient plus seulement qu'à la couleur de l'argent quelle que soit celle des vis-à-vis. L'exercice a pris des détours pour s'intégrer dans la haute ou basse stratégie. Le troc commercial a pris de nouvelles tournures pour s'adapter à des terrains où tous les coups sont permis. Trump s'adonne à ce jeu sans retenue. |
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