Dans le cadre des dispositions prises par la wilaya pour la projection de projets d'utilité publique sur les assiettes foncières récupérés et après le site de Batimate Taliane et celui de Ras El Aïn, des études seront lancées pour l'aménagement d'autres assiettes foncières récupérées après les relogements des familles du vieux bâti et des bidonvilles, indiquent des sources de la commune d'Oran. Ces opérations s'inscrivent dans le cadre des dispositions prises par la wilaya pour la congetisation du programme de modernisation de la ville. Nos sources indiquent que des bureaux d'études specialisés en la matiere seront retenus à l'issue d'un avis d'appel d'offres qui sera lancé prochainement. Il s'agit de certains sites ou des assiettes foncières ont été récupérées après les démolitions, entre autres à Derb, Sidi El Houari, El Hamri, Es-Seddikia...

Selon les mêmes sources, ces travaux seront réalisés en prenant en considération les aspects spécifiques de chaque quartier, notamment en matière de préservation du cachet architectural de chaque quartier. Il y a quelques jours, les services de la wilaya d'Oran ont annoncé un programme de réhabilitation du quartier historique de Sidi El Houari, dans la ville d'Oran, respectant le style architectural ancien, tout en permettant une exploitation optimale des terrains récupérés, après les opérations de relogement des résidents des habitations précaires et leur démolition. Dans un communiqué qui a suivi une réunion des services techniques et des autorités administratives compétentes, présidée par le wali d'Oran, M. Samir Chibani, il a été précisé que de nouveaux logements seront construits dans le style architectural traditionnel du quartier, dans le cadre du programme de logement promotionnel aidé (LPA).

La réalisation des projets sera confiée à des opérateurs immobiliers publics, tels que l'Office de promotion et de gestion immobilière, l'Agence nationale d'amélioration et du développement du logement (AADL) et l'Entreprise nationale de promotion immobilière (ENPI). Le quartier historique de Sidi El Houari a récemment connu des opérations de relogement des familles occupant des logements insalubres datant de l'époque coloniale. Ces bâtiments étaient classés dans la catégorie «rouge» par les autorités du contrôle technique des constructions (CTC), en raison de leur vétusté, représentant un danger pour les résidents et les passants, certains ayant été blessés à la suite de l'effondrement de balcons.

Lors de sa visite au siège de l'APC d'Oran, en janvier dernier, le wali avait souligné qu'il avait organisé une visite dans le quartier historique de Sidi El Houari, qui a été le centre de la ville pendant des décennies. Il a ainsi pu observer les atouts historiques et architecturaux qu'il abrite, lesquels nécessitent une réhabilitation pour redonner vie à ce quartier et en faire un pôle de développement pour ses habitants et la ville en général. Lors de cette même rencontre, le président de l'APC d'Oran, M. Amine Allouche, a précisé que le quartier de Sidi El Houari avait été classé «zone historique protégée» par un arrêté du ministère de la Culture, en janvier 2015, en raison de son patrimoine historique, qui comprend 63 monuments, dont 23 classés. Le quartier abrite également 13 mosquées, deux églises anciennes, un mausolée religieux, ainsi que de nombreux établissements administratifs, éducatifs et sanitaires.