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Les aides toujours bloquées par l'armée sioniste: A Ghaza, un Ramadhan pas comme les autres

par Mohamed Mehdi

Samedi, 48e jour de l'entrée en vigueur du cessez-le-feu, Ghaza continue de compter ses martyrs et en enregistre de nouveaux. Dans son bilan statistique publié hier, le ministère de la Santé a indiqué que le nombre de victimes du génocide israélien a atteint 48.453 martyrs et 111.860 blessés. Ce nouveau bilan comprend 6 nouveaux martyrs et un corps retrouvé sous les décombres, ainsi que 8 blessés enregistrés durant les précédentes 48 heures.

Plusieurs autres victimes, 3 martyrs et 7 blessés, ont été enregistrées, hier, suite à des tirs de chars et de drones israéliens visant des Palestiniens à Rafah dans le sud de Ghaza.

Un journaliste a rapporté le martyr d'un Palestinien suite à des tirs de soldats sionistes dans le quartier d'Al-Tanour, à l'est de la ville de Rafah. Deux autres Palestiniens sont tombés en martyrs suite à un bombardement d'un drone de l'armée d'occupation à l'est de la ville de Rafah.

Au nord de Ghaza, un correspondant d'Al Jazeera a signalé que 7 Palestiniens ont été blessés dans un bombardement sioniste contre un bulldozer qui tentait d'enlever les décombres à Beit Hanoun.

Au 7e jour du blocus meurtrier imposé par l'entité génocidaire sioniste, qui bénéficie encore et toujours du silence de la Communauté internationale, la situation humanitaire à Ghaza se dégrade davantage.

Dans un reportage depuis la ville de Ghaza (nord de l'enclave), la correspondante d'Al Jazeera English (AJE), Hind Khoudary, décrit les souffrances des Palestiniens après 7 jours sans aucune entrée de nourritures ni de médicaments.

«Les gens ne peuvent pas se permettre les prix élevés sur le marché. Nous parlons d'une population entière qui dépend de l'aide humanitaire depuis 15 mois. Les Palestiniens ont perdu leurs maisons, leurs revenus, tout ce qu'ils ont. C'est le Ramadhan et les Palestiniens de Ghaza ne peuvent pas se permettre un repas pour rompre le jeûne», rapporte la journaliste.

«La situation humanitaire s'effondre. Les Palestiniens attendent désespérément des nouvelles de la réouverture des points de passage terrestres. Si ces derniers restent fermés, les gens vont devoir faire face à davantage de souffrances», explique Hind Khoudary.

8 Mars: Les chiffres des crimes sionistes contre les femmes palestiniennes

Le directeur du bureau des médias du gouvernement dans la bande de Ghaza, Salama Marouf, a tenu à rappeler à la communauté internationale célébrant la Journée de la femme, qu'à Ghaza les massacres de l'occupation israélienne ont fait 12.316 femmes martyres». «La Journée de la femme coïncide avec la poursuite du siège israélien et l'interdiction de l'entrée de l'aide à Ghaza où les femmes vivent dans des conditions humanitaires catastrophiques et souffrent de faim et de soif», a-t-il ajouté. «Le génocide israélien a provoqué un handicap permanent à plus de 2.000 femmes et filles dont les membres ont été amputées, et 162 femmes souffrent de maladies infectieuses, tandis que des dizaines ont été torturées dans des centres de détention israéliens», ajoute le même responsable.

«13.901 femmes sont devenues veuves et au moins 17.000 mères ont perdu leurs enfants, tandis que plus de 50.000 femmes enceintes ont perdu leurs bébés à la naissance», souligne Salama Marouf.

41e jour de l'offensive sioniste contre la ville de Tulkarem et son camp

Les forces d'occupation israéliennes poursuivent leur agression contre la ville de Tulkarem et son camp pour le 41e jour consécutif, et pour le 28e jour dans le camp de Noor Shams, marqués par des destructions des maisons, infrastructures, et un bilan d'au moins 13 martyrs, y compris un enfant, deux femmes dont une enceinte, des blessés, des dizaines d'arrestations et des milliers de personnes déplacées.

Les bulldozers de l'armée israélienne «continuent d'être présents devant les maisons et les bâtiments résidentiels qui ont été saisis et transformés en casernes militaires, dans la rue Naplouse, qui relie les deux camps, où les soldats arrêtent et fouillent les véhicules, en plus de vérifier les identités des citoyens et leur détention pour les soumettre à des interrogatoires», rapporte un correspondant d'Al Jazeera English. Des caméras de surveillance ont été également installées sur les toits des maisons occupées à l'intérieur du camp.

28 maisons ont été démolies en une semaine, dans le camp de Noor Shams dont plus de 9000 citoyens ont été déplacés, ainsi que 12.000 autres du camp de réfugiés de Tulkarem.

L'OCI rejette les tentatives de déplacement du peuple Palestinien

Le Conseil des ministres des Affaires étrangères des États membres de l'Organisation de coopération islamique (OCI), réuni hier, à Djeddah en Arabie Saoudite, lors de sa vingtième session extraordinaire a renouvelé, dans son communiqué final, la centralité de la question palestinienne pour la nation islamique.

L'Organisation affirme son plein soutien au peuple palestinien afin d'exercer ses droits légitimes, y compris l'auto-détermination, l'indépendance, la liberté, la souveraineté sur ses terres, l'établissement de l'Etat de Palestine, sur les frontières du 4 juin 1967, avec Al-Quds-Est comme capitale, ainsi que le droit de retour des réfugiés palestiniens et de compensation conformément aux résolutions des Nations unies.

Le Conseil a adopté le plan présenté par l'Égypte, qui a été avalisé lors des travaux du Sommet arabe extraordinaire (Sommet de Palestine), concernant la reconstruction de Ghaza, et a exhorté la ommunauté internationale et les institutions financières internationales et régionales à apporter rapidement le soutien nécessaire à cette démarche.

L'OCI a également appelé la Communauté internationale à la nécessité «d'obliger la puissance occupante illégale, à mettre en œuvre l'accord de cessez-le-feu permanent et durable dans la bande de Ghaza», au «retrait (de l'armée israélienne) de l'ensemble de l'enclave», «d'ouvrir tous les points de passage et assurer l'acheminement adéquat de l'aide humanitaire dans toutes les parties de Ghaza», ainsi qu'à «prendre des mesures supplémentaires, notamment en imposant des sanctions dissuasives à l'occupation».