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![]() ![]() ![]() ![]() L'Algérie
est un obstacle, la Russie une menace. Il trouve toujours un motif pour
esquiver son échec. Quand il n'y a rien à mettre sous la dent pour calmer le
bouillonnement de ses propres intestins, l'on vient à créer l'illusion d'une
grosse famine en vue. Une sérieuse menace survient après un gros obstacle
difficile à avaler.
Rien n'indique ainsi que la Russie va attaquer, un jour, la France. Aucun prélude n'est à relever dans l'historique des deux pays. La géographie ne permet nulle invasion. Et puis ce temps des conquêtes de lointains territoires n'est plus à la page. L'ère des empires à pris une autre tournure. Ni Napoléon, ni le Tsar ne sont de ce monde. L'impérialisme ne s'abrite plus sous la cape d'un ancien colonialisme. Il est dans la technologie, la force de dissuasion et l'influence géopolitique. La Russie peut toutefois annexer les portions satellitaires qui formèrent, autrefois, l'Union des républiques soviétiques. Mais jamais la France. L'Europe, voyant sa position dans l'échiquier des puissants blocs se rétrécir, de surcroît devant un lâchage remarqué de l'administration Trump, crie à l'union de ses capacités, jusqu'à parler de partage de l'atout nucléaire français et britannique. Voilà, les états-majors des armées en conclave. C'est de l'agitation rocambolesque. Un épouvantail que brandissent toutes les droites néo-fascistes. Depuis quand l'Ukraine est-elle devenue une affaire européenne fortement passionnelle ? Et puis, la postérité nous a enseigné que le renforcement des capacités militaires de défense se fait toujours dans la confidence. C'est le fameux «secret défense». Tout réarmement est censé se faire en silence. Venir huer ses projets d'augmenter ses dépenses logistiques n'est, à l'apparence, qu'un sujet faux-fuyant, même si l'intention y est. Seulement, le discours hexagonal en vogue est destiné à dévier donc le regard sur les grands malaises qui secouent l'intérieur de la société politique française. Il vaudrait mieux, semble-t-il, suggérer avec un ton de frayeur, avoir des creux de ventre, des sans-emploi, des borgnes en gilets jaunes, des sans domiciles, des impôts ; que d'avoir des abris antiaériens, des obus, des masques à gaz. Enfin, subir la guerre. L'obsession anti-algérienne ne semble pas avoir donné des résultats, lon se braque à l'Est. Le jeu était clair et l'argument trop fluide. Ce n'est pas à un seul homme, écrivain franco-algérien, de pouvoir provoquer la rupture radicale que l'on a tant évitée en des stations de forte tension. Lui, n'est qu'un pauvre alibi. Un être sans poids, sans aucune épaisseur pour atteindre à déséquilibrer un rapport historique. Avec un ministre de l'Intérieur qui se veut le Charlemagne sous le képi d'un général des temps modernes, l'histoire ne s'arrêtera pas à une obligation de quitter le territoire français. Le président Macron aurait compris l'enjeu et a, à son tour, fait braquer le jeu sur la Russie. Il s'embrouille, ce nouveau chef de guerre, qui n'aura pas lieu. Que va dire en ce sens son ministre ? Et encore moins son mou et brumeux Premier ministre ? On verra bien passer ce délire. Et les affres de la vie quotidienne reprendront sans fard, leur impact. Maintenant que les guerres ne se déclarent plus à l'avance, c'est à la propagande de le créer. Cela sert mieux l'usage des modèles de gestion politique en cas de désastre interne. |
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