
La mercuriale s'est quelque peu emballée
en ce début de Ramadhan, avec des prix qui ne sont pas à la portée des bourses
moyennes. Jugez-en : la pomme de terre a atteint 120 DA le kilo jeudi dans les
marchés de la ville de Tiaret, la tomate à 150 DA, les haricots verts à 500 DA,
le concombre à 200 DA, ou encore la laitue à 120 DA. Seul l'oignon est cédé à
30 DA le kg. Mais le véritable problème en ce mois de carême, reste le fameux
sachet de lait. Si la situation s'est quelque peu stabilisée avant le mois de
Ramadhan, la tension est de retour ces derniers jours, obligeant certains
citoyens à se réveiller à l'heure
du laitier, pour décrocher un hypothétique
sachet. La situation est encore plus difficile à Karman, dans la proche
banlieue Est de Tiaret où la population se plaint d'un manque de lait en sachet
depuis plus de quinze jours. Pourtant, Tiaret dispose d'une unité de production
de lait relevant du groupe Giplait. Avec une
production de 100.000 litres/jour, la laiterie "Sidi Khaled" n'arrive
pas à couvrir les besoins du marché local. D'aucuns, dans le besoin urgent d'un
litre de lait pour leurs enfants, ouvrent leur porte-monnaie sans rechigner
comme c'est le cas pour ce retraité qui confesse avoir acheté un litre de lait
en pack pour la modique somme de 150 DA !