Ce sont des chiffres qui donnent froid dans le dos que ceux révélés, hier mardi, par la chargée d'information à la délégation nationale à la sécurité routière, Khellaf Fatima. En effet, intervenant sur les ondes de la Radio nationale, Khellaf Fatima, a révélé que plus de 3.740 personnes ont perdu la vie sur nos routes, durant l'année écoulée avec près de 36.000 blessés. Khallaf a expliqué que 26.272 accidents de la circulation ont été enregistrés en 2024, reflétant une augmentation notable des sinistres par rapport à l'année précédente.

L'invitée de la Radio a souligné qu' « il y a une augmentation de tous les indicateurs liés aux accidents de la circulation, où le nombre des accidents a enregistré une augmentation de 15,06 %, et le nombre de victimes a augmenté de 3 %, tandis que le nombre de blessés a augmenté de 4 %, par rapport à 2023, malgré des efforts continus de sensibilisation et de sensibilisation aux dangers des accidents de la circulation », a-t-elle argumenté.

Les facteurs de risque

Toujours selon la chargée d'information à la délégation nationale à la sécurité routière, les raisons des accidents sont multiples, « mais le facteur humain reste le plus important puisqu'il est responsable de 96,36 % des accidents, tandis que l'impact du facteur véhicule est estimé à 2,6 % et l'état des routes à 1,57 % », a-t-elle révélé. « Des études menées par plusieurs instituts algériens et des étudiants universitaires confirment que la responsabilité principale incombe au comportement des usagers de la route, qu'il s'agisse des conducteurs ou des piétons, et au non-respect du code de la route », a-t-elle ajouté.

Dans le même contexte, elle a souligné que ces études indiquent que « certaines personnes estiment que ces lois restreignent leur liberté, y compris celles liées au dépassement de la limitation de vitesse, au non-respect des indications prescrites ou au franchissement de lignes continues», a-t-elle indiqué.

Ramadhan 2024 : 323 morts

Contrairement à ce qui est répandu chez certains que le Ramadhan est un mois calme et tranquille, la responsable de l'information de la délégation nationale à la sécurité routière a révélé que le Ramadhan 2024 a connu une augmentation significative des accidents de la circulation, avec 323 morts et 2.800 blessés, soit une moyenne quotidienne de 10 morts et 90 à 100 blessés/jour. Et d'ajouter : « Parmi les infractions au code de la route les plus importantes enregistrées au cours du mois de Ramadhan figurent les excès de vitesse, les infractions graves, en plus de la perte de contrôle des véhicules en raison d'une vitesse excessive, et l'implication de piétons dans des accidents mortels».

L'hôte de la Radio a également souligné que les pouvoirs publics, sous la conduite de la délégation nationale à la sécurité routière, « déploient des efforts continus pour réduire le nombre d'accidents de la circulation en Algérie, compte tenu de la présence de nombreux facteurs d'influence, tels que la forte croissance démographique, l'augmentation des déplacements entre les villes et les wilayas, la croissance économique et commerciale du pays, outre le fait que le parc national de véhicules a dépassé les 9 millions d'unités » , a-t-elle souligné. « Les accidents de la circulation sont un phénomène comportemental principalement lié à la société, et la stratégie des pouvoirs publics, à ce stade, repose sur la formation et la numérisation comme options pour faire face à ce phénomène, d'autant plus qu'un tiers des personnes impliquées dans des accidents sont titulaires d'un permis de conduire depuis moins de 5 ans», a encore argumenté Khallaf Fatima. Cette dernière a enfin révélé que la délégation a placé la formation continue dans le domaine de la conduite comme « une priorité majeure » dans le but d'élever le niveau de compétences et de connaissances des conducteurs, alors qu'un projet a été lancé pour numériser les tests liés au contrôle du code de la route, au stationnement et à la conduite en général. A noter que vingt-sept (27) personnes sont décédées et 1.623 autres ont été blessées dans des accidents de la route enregistrés à travers le pays, du 23 février au 1er mars en cours, selon la Protection civile.