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![]() ![]() ![]() ![]() On peut
d'ores et déjà entrevoir ce qu'accouchera le sommet du Caire ouvert hier. Les
décisions qu'arrêteront les chefs d'Etat présents ou leurs représentants ne
peuvent en vérité que préfigurer des propositions aux Américains et aux
Israéliens avec la certitude qu'elles seraient rejetées.
Ces derniers ne tiennent pas à ce que le sort de la Palestine soit entre les mains des Arabes et encore moins entre les mains des Palestiniens. Dans ce cadre, il n'est pas un secret que des Etats arabes ont joué le jeu en s'acclimatant avec une compromission, toujours monnayée, permettant à la vague sioniste d'aller jusqu'au bout de ses aises jusqu'à planifier le génocide ghazaoui. On imagine mal comment un programme de reconstruction de Ghaza que l'on susurre déjà au Caire pourrait-il être agréé par Tel-Aviv, quand elle refuse aux Palestiniens assiégés même d'être alimentés en soins et nourritures. Les Etats arabes ont depuis peu d'atouts en mains pour infléchir une planification décidée et dictée selon l'idéologie sioniste. Il ne pouvait en être autrement et la préparation en aparté de quelques Etats arabes sur les 22 que regroupe leur Ligue prête objectivement à penser et à déduire qu'une maldonne trône au cœur du sommet actuel du Caire. Ce ne sont pas les dernières grimaces faites à l'adresse du président américain au sujet de son désir de déporter les Palestiniens qui démentiront cette certitude. Les grimaces de désobéissance du président égyptien ou du roi hachémite ne sont qu'un piètre vernis de séduction destiné à tenter de faire bonne figure face à des populations locales déjà au bord de l'explosion. Dans le charivari arabe actuel, avant que l'on veuille déloger définitivement les Palestiniens de leur terre, on les a déjà délogés du registre humanitaire. La compromission des Etats arabes et l'inhumanisme sioniste avec le soutien d'une partie du monde occidental les ont réduits à un rôle de monnaie d'échange. |
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