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![]() ![]() ![]() ![]() En application des
instructions du wali d'Oran relatives à la lutte contre la prolifération des
constructions illicites, les autorités de la commune de Benfreha
ont procédé au courant de la semaine dernière à la démolition de plus de 90
constructions et fondations illicites, indiquent les services de la wilaya.
Selon les mêmes sources, ces constructions étaient érigées sur des terrains
appartenant au domaine public. A l'instar de plusieurs communes de la wilaya,
la commune de Benfreha fait face depuis plusieurs
années à ce phénomène de prolifération de constructions illicites. A ce titre
et dans le cadre de la lutte contre les constructions illégales et
l'urbanisation anarchique, la commune de Benfreha a
entrepris il y a quelques mois la démolition de constructions non autorisées en
extension du bidonville situé près du cimetière. Cette initiative fait partie
des efforts continus déployés par la municipalité pour réguler et organiser
l'urbanisation, tout en s'attaquant fermement aux constructions non conformes
aux normes établies. L'opération vise à rétablir l'ordre dans cette zone et à
dissuader les pratiques de constructions illégales qui compromettent la
sécurité, la santé publique et l'esthétique urbaine. Pour plusieurs citoyens,
demeurer dans des bidonvilles est synonyme d'une attribution imminente d'un
logement ou du moins une pré-affectation. Les services de la wilaya avaient
averti à maintes reprises que ces derniers risquent de se voir délogés même si
besoin par la force publique et de se voir poursuivre en justice. Malgré le
gigantesque programme de construction de logements initié par le gouvernement,
le phénomène des constructions illicites ne cesse lui aussi de prendre de
l'ampleur dans toutes les villes du pays et c'est le cas aussi à Oran et
particulièrement à la limite du périmètre urbain de la ville. Les
concentrations les plus importantes se situent dans la zone d'El Hassi, Coca, Aïn El Beïda, Chteïbo, Sidi Chahmi, sans oublier le hameau du stade Habib Bouâkeul. Les autorités de wilaya ne cessent, il est vrai,
de prendre un certain nombre de décisions de nature à contenir ce phénomène en
essayant dans certains cas de démolir et de reloger, dans d'autres d'apporter
des aménagements, ailleurs de régulariser, etc. Mais la tâche s'avère difficile
et ardue tant le phénomène a pris au fil des ans une ampleur gigantesque. Les
nombreux walis qui se sont succédé à la tête de la wilaya d'Oran avaient
insisté, à plusieurs reprises, à plus de rigueur dans l'application des lois
contre toute forme d'agression sur les terres agricoles et autres domaines. Les
services de la wilaya disposent de toutes les données vérifiées et complètes
recensant les occupants des sites précaires devant être touchés par les
prochaines opérations de relogement. La semaine dernière, le wali d'Oran, Samir
Chibani, a ordonné de lancer des «réquisitions» et
des «arrêtés de démolition» d'un groupe de constructions illicites récentes qui
avoisinent la centaine sur les hauteurs de «Haï Bouyakour»,
dans la commune de Boutlélis, après avoir relevé des
transgressions en matière de règles de l'urbanisme. En
application des dispositions réglementaires clés de la loi 23-18 sur la
protection et la préservation des terres de l'Etat et constatant, au cours de
sa visite d'inspection et de travail dans la daïra de Boutlélis,
des infractions en matière du respect des règles de protection de l'urbanisme
et de l'environnement et particulièrement en ce qui concerne l'avancée et
l'empiétement des constructions illégales sur un périmètre de terrain dont
l'appropriation a été établie comme étant du domaine forestier, le wali a vite
réagi, décidant de fait d'appliquer la loi dans toute sa rigueur et soulignant
dans ce sillage que les responsables concernés étaient tous coupables de cette
situation. Le texte de loi en question, rappelons-le, réprime toute
forme d'empiétement sur des terres de l'Etat et vise à freiner le phénomène de
l'anarchie urbaine.
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