La création d'un réseau national regroupant tous les producteurs locaux de pièces de rechange automobiles se précise. Deux commissions chargées du suivi et de l'encadrement de l'activité de fabrication de pièces de rechange automobiles ont été installées samedi dernier, par le ministre du secteur, Sifi Ghrieb, au sein du ministère de l'Industrie. Un pas pour booster le secteur de la sous-traitance industrielle et la production nationale afin de soutenir l'industrie automobile locale, notamment à travers l'augmentation du taux d'intégration national.

C'est ce qui a été annoncé dans un communiqué rendu public par le ministère de l'Industrie à travers sa page Facebook. Une commission d'orientation sera donc chargée d'élaborer la stratégie générale de cette activité et d'assurer la coordination entre les différents acteurs, et l'autre commission sera chargée des études et de l'ingénierie. Elle prendra en charge les aspects techniques relatifs aux normes et à la qualité des pièces de rechange, tout en fournissant un soutien technique et une formation aux fabricants locaux.

Ces deux commissions seront associées à la définition de la méthodologie de calcul du taux d'intégration nationale dans la fabrication de pièces de rechange et de véhicules, à travers l'établissement de critères précis et transparents prenant en compte la contribution de chaque composant local dans la chaîne de production, précise-t-on dans le communiqué.

Le ministre de l'Industrie a affirmé que cette démarche s'inscrit dans le cadre de l'engagement du ministère de l'Industrie à soutenir les opérateurs économiques et à accompagner leurs projets, notamment par le biais du bureau vert qui prendra en charge le développement et le partenariat industriel. Ainsi que le suivi des projets industriels structurants, et le traitement des entraves administratives et techniques, et qui a été installé samedi avec dépôt des dossiers préliminaires relatifs aux projets structurants.

Notons que la fabrication locale des pièces de rechange commence à tracer son chemin. Parmi les 60 exposants algériens ayant participé au mois de février dernier, à la 18e édition du Salon international des services après-vente automobile et des services de transport «Equip Auto Algérie», 30 d'entre eux font dans la fabrication locale de pièces de rechange. Ils fabriquent notamment des batteries, des pneus et des huiles.

Le commissaire général du Salon, Nabil Bey-Boumezrag, avait déjà exprimé sa satisfaction quant à la participation remarquable des sous-traitants locaux et fabricants de pièces de rechange dans les salons algériens. Il avait même affirmé, lors de la tenue de la 17e édition du Salon international de l'après-vente automobile et des services pour la mobilité, à Alger, que deux exposants algériens privés, l'un spécialiste dans la production locale des batteries et l'autre dans le pneumatique ont participé en 2023 au Salon qui a eu lieu en France. Et ce, grâce à la subvention accordée par l'Etat à hauteur de 80%, pour encourager les producteurs algériens à participer aux salons étrangers. Faut-il aussi rappeler, qu'en 2023, 16 opérateurs ont été autorisés à créer des usines de pièces détachées, dans le cadre de l'intégration des entreprises de production de pièces de rechange dans la chaîne de production automobile.

Les autorités continuent, dans ce sens, à soutenir et encourager l'émergence des producteurs locaux dans le secteur, à travers justement l'installation de ces deux commissions qui s'inscrivent dans le cadre de la création d'un réseau national des producteurs locaux de la pièce de rechange. Avec la perspective d'augmentation du taux d'intégration nationale dans l'industrie automobile. Pour le ministre de l'Industrie, l'augmentation du taux d'intégration dans le secteur automobile est la clé du développement mécanique en Algérie, ce qui permettra de réduire la dépendance à l'importation, d'encourager l'industrialisation locale et la création d'opportunités d'investissement et de nouveaux partenariats dans ce secteur stratégique, selon ses estimations.