L'économie mondiale court-elle au désastre ? Complètement déboussolée sous les coups de force de la première puissance de la planète, l'économie mondiale risque d'emprunter un chemin vers des situations chaotiques, et ce depuis le retour de Trump à la Maison Blanche, en janvier 2025.

On peut bien comprendre que dans le domaine économique et commercial, la compétition ne s'accommode pas de sentiments, c'est à qui peut dominer les jeux, et c'est, ou c'était, de bonne guerre, tant qu'on respectait certains principes de la guerre commerciale, dont le principe gagna-gagnant. Avec le président américain, aucun respect pour aucun de ces (vieux) principes, le seul qui subsiste c'est la loi du plus fort. Effarant. Quand le président américain veut faire taire les armes en Ukraine, c'est pour mieux exploiter les terres rares de ce pays. La paix au Moyen-Orient, c'est pour expulser les Palestiniens vers d'autres pays et créer une ‘riviera' à Ghaza, une copie de la Côte d'Azur, ouverte aux affaires et où l'argent devrait couler à flots au profit des hommes d'affaires américains et leurs alliés sionistes. La guerre commerciale mondiale remplace en douce la paix qu'il dit chercher à instaurer dans les régions où les Etats-Unis sont susceptibles de réaliser des profits. Le déluge pour les autres, les faibles. Dès lors, il est indispensable de ré-imaginer ce que sera demain l'économie mondiale. A commencer par ces hausses des taxes douanières, sur lesquelles a plongé le président Trump, immédiatement après son investiture. Dans le collimateur, la Chine, l'éternel ennemi commercial des Etats-Unis, et pas que, puisque d'autres pays sont ciblés par ces nouvelles dispositions douanières imposées par les Américains, dont les alliés européens eux-mêmes, le Canada et le Mexique. Tout en restant très tendre envers la Russie, qui a résisté à toutes les sanctions économiques imposées par l'Union européenne et l'ex administration US, sous la présidence de Joe Biden, et ce grâce à une autosuffisance acquise dans plusieurs domaines parmi les plus sensibles, notamment la sécurité militaire et la sécurité alimentaire, ainsi que la Grande-Bretagne, sauvée elle par le Brexit, du reste appliqué sous l'influence américaine.

L'économie mondiale devrait subir le choc de cette politique protectionniste du président Trump, qui mettrait à mal les économies des pays exportateurs vers les Etats-Unis à travers un ralentissement de l'activité qui ne tardera pas à se faire sentir par la chute du chiffre d'affaires des entreprises exportatrices. Des taxes élevées équivaudraient à des prix de vente élevés et conduiraient le consommateur américain à se tourner vers d'autres produits moins chers, dont les produits locaux en premier lieu. Bien évidemment, les pays ciblés par la hausse des taxes vont réagir, en appliquant des mesures de rétorsion, mais on ne sait pas quel serait leur degré d'efficacité ni vers quelle escalade elles conduiront ? Dans tout ce décor, la révision à la hausse des taxes douanières sur les produits importés par les Etats-Unis remet en cause l'existence même de l'Organisation mondiale du Commerce (OMC).