Des participants à une journée d'étude sur la touristification nocturne des villes, organisée dimanche à Tizi-Ouzou par un opérateur en lumière et mobilier urbain en collaboration avec l'Université Mouloud Mammeri (UMMTO), ont relevé les enjeux et les perspectives du tourisme nocturne à la lumière des mutations que connaissent les villes du pays. Ils ont, ainsi, mis l'accent, lors de cette journée autour de la thématique «Qualité de vie et compétitivité des villes -Touristification nocturne», sur l'impérative adaptation des villes pour accueillir les flux des nouveaux venus et leur offrir des conditions à même de répondre à leurs besoins en constante évolution, dont, entre autre, le tourisme nocturne.

Halim Faidi, architecte urbaniste a souligné, lors de son intervention, l'importance de «restituer la place de la ville dans la vie de l'Homme». «Il est nécessaire de comprendre, d'abord, ce que c'est la ville, qui n'est pas qu'une urbanisation mais un réceptacle de la société et donc un espace d'interaction», a-t-il dit.

L'architecte a estimé qu'il était «essentiel de repenser ce que nous bâtissons comme environnement pour y vivre en fonction des nouvelles influences et de l'évolution des besoins des populations vivant dans ces espaces, y compris l'activité nocturne».

L'universitaire Mouloud Arkoub a relevé, pour sa part, le manque d'espaces aménagés et éclairés dans les villes capables de constituer des lieux de loisirs aux populations urbaines.

Il a, à cet effet, plaidé pour l'application de la réglementation, notamment la loi 07/06 de 2007 qui prévoit l'aménagement de 5 m2 d'espace vert pour chaque habitant. De leur côté, les responsables de l'opérateur organisateur, ont considéré que le développement de la ville est aussi synonyme du développement de son aménagement et de son design urbain pour faire émerger des synergies capables d'améliorer le cadre de vie.

«La lumière constitue un élément à intégrer dans les conceptions d'ambiances nocturnes pour mieux vivre la ville», dira à ce propos, Hanifi Belaroui, co-gérant au sein du groupe, ajoutant qu'elle constitue, également, «un facteur de rassemblement social et de croissance économique».