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Lundi, 416e jour de l'agression contre Ghaza, le nombre de victimes de la barbarie israélienne
s'est élevé à 44.235 martyrs et 104.638 blessés, a indiqué, hier, le ministère
de la Santé de l'enclave assiégée. La même source a fait état également d'un
bilan de 24 martyrs et de 71 blessés lors des précédentes 24 heures.
Hier, à Ghaza, depuis l'aube jusqu'aux environs de 17h (localement), les bombardements israéliens ont fait au moins 21 martyrs sur plusieurs zones de l'enclave, selon des sources médicales citées par Al Jazeera. Les bombardements ont ciblé surtout le nord de l'enclave, notamment Jabaliya et Beit Lahia où se déroulent d'intenses combats entre la résistance palestinienne et les forces sionistes. Encaissant d'importantes pertes infligées par les différentes factions de la résistance dans le Nord, l'armée sioniste s'en est prise aux personnes déplacées de ces régions dont Beit Lahia fortement bombardée, hier, par l'artillerie, faisant plusieurs blessés, ainsi que Jabaliya al-Nazla dans une attaque aérienne ciblant la zone industrielle qui a fait 5 martyrs et des blessés. Les hôpitaux continuent également d'être la cible privilégiée de l'armée génocidaire d'Israël qui a bombardé la porte d'entrée de l'hôpital indonésien, faisant 2 martyrs et des blessés. Dans le centre de l'enclave, un correspondant d'Al Jazeera a rapporté un bilan de 3 martyrs et de plusieurs blessés dans un bombardement israélien visant des Palestiniens dans le camp al-Shati, à l'ouest de la ville de Ghaza. Au Sud, un bombardement israélien visant la région de Musabah, au nord de la ville de Rafah, a fait 4 martyrs et des blessés, a également rapporté un correspondant d'Al Jazeera. La situation humanitaire dans le nord de Ghaza, soumis à un siège total depuis le 5 octobre dernier, s'aggrave davantage, en particulier pour les enfants, les femmes et les personnes malades. Le porte-parole de la Protection civile, Mahmoud Bassal, a déclaré à Al Jazeera que tout Ghaza vit des conditions tragiques qui deviennent encore plus difficiles avec les chutes de pluies. «Les tentes des personnes déplacées sont inondées en raison de la hausse du niveau des eaux des étangs», a indiqué M. Bassal, soulignant que l'armée d'occupation «empêche complètement le travail des organisations humanitaires et des institutions internationales». «Nos besoins sont immenses et l'occupation a complètement détruit le système de secours. Nous avons besoin de pompes pour l'évacuation des eaux de pluie et usées dans les zones habitées», ajoute l'interlocuteur, rappelant aussi que «l'occupation empêche l'approvisionnement en gaz de cuisine de la bande de Ghaza, en particulier dans le nord». Selon un responsable de l'UNRWA, cité par le Financial Times, «un demi-million de personnes à Ghaza risquent d'être inondées en cas de pluies et de vent». Le même responsable a révélé que pas moins de 33 camions humanitaires sont stationnés depuis 6 mois près de la frontière égyptienne avec Ghaza en raison des restrictions israéliennes, soulignant que les Ghazaouis souffrant de malnutrition sont confrontés à un risque supplémentaire de maladies en hiver. Les enfants de moins de 10 ans privés de nourriture et de médicaments depuis 50 jours «Les enfants vivant dans le nord de Gaza et dans les gouvernorats de Ghaza sont presque complètement privés d'approvisionnement en nourriture, en eau et en médicaments depuis le 6 octobre 2024, date à laquelle les forces israéliennes ont déclaré la zone comme zone militaire fermée», a indiqué l'organisation Save The Children (STC), dans un communiqué publié lundi. «Environ 130.000 enfants de moins de 10 ans sont piégés depuis 50 jours dans des zones du nord de Ghaza qui sont presque entièrement inaccessibles aux travailleurs humanitaires et ne reçoivent ni nourriture ni fournitures médicales malgré les avertissements de famine, a déclaré Save the Children qui cite «le Comité indépendant d'examen de la famine (FRC) déclarant que la famine est soit imminente, soit probablement déjà en cours dans la région». Le communiqué explique que «Save the Children n'a pas pu accéder au nord de Ghaza pour livrer des colis alimentaires à 5.000 familles, ainsi que 725 kits d'hygiène et d'autres fournitures d'aide, et ce, depuis plus de sept semaines». «Avant que la zone ne soit fermée, Save the Children a travaillé avec des partenaires locaux pour atteindre des milliers d'enfants dans le besoin, en distribuant plus de 1.000 colis alimentaires et 600 kits d'hygiène, et en apportant à environ 15.000 enfants et familles du nord un soutien psychosocial, des activités récréatives et une gestion des dossiers. Les 5.000 colis alimentaires ont donc été redirigés et livrés dans le sud de Ghaza, où les besoins sont toujours importants, bien que moins critiques», précise le document. Save The Children souligne également que «l'approvisionnement en fournitures médicales dans la région a également été interrompu» et qu'environ 10.000 enfants de Jabalia, Beit Lahia et Beit Hanoun «n'ont pas été atteints du tout par la récente campagne de vaccination contre la polio». «De nombreuses familles sont coincées dans le nord de Ghaza parce qu'elles n'ont pas pu fuir, soit à cause de parents âgés ou handicapés, soit par manque d'options alternatives dans d'autres parties de Ghaza», lit-on encore dans le communiqué qui rapporte que des parents au nord de Ghaza ont déclaré à Save the Children qu'ils se sentaient «étouffés», «sans énergie dans leur corps». «La guerre à Gaza est une guerre contre les enfants. Il n'y a pas de meilleure façon d'illustrer cela que de regarder les personnes qui composent les chiffres des décès : plus de 4 personnes sur 10 tuées à Ghaza sont des enfants. Parmi ces enfants, la plupart ont entre 5 et 9 ans. Ce sont des enfants qui devraient apprendre à lire et à faire du vélo. Ils ne devraient pas finir dans des morgues», a déclaré Jeremy Stoner, directeur régional de Save the Children. The Guardian : des munitions américaines ont servi à tuer 3 journalistes dans le sud du Liban Une enquête du journal britannique The Guardian a révélé, hier, qu'Israël a utilisé des munitions américaines pour cibler et tuer trois journalistes dans le sud du Liban lors d'une attaque survenue le 25 octobre dernier. Le journal a cité des experts juridiques affirmant que l'attaque israélienne contre des journalistes au Liban pourrait constituer un crime de guerre, notant qu'ils ont appelé à des enquêtes plus approfondies à cet égard. Réagissant aux résultats de cette enquête, l'organisation Human Rights Watch (HRW) a déclaré, hier, que le raid lancé par Israël le mois dernier contre des équipes de presse à Hasbaya, dans le sud du Liban, était probablement une attaque délibérée et constituait clairement un crime de guerre. Dimanche soir, le ministère libanais de la Santé a rendu public un bilan de 3.754 martyrs et 15.626 blessés, depuis le début de l'agression israélienne contre le pays, le 8 octobre 2023. Ce bilan comprend également les 84 martyrs et 213 blessés des bombardements des précédentes 24 heures (samedi) sur Beyrouth et le sud Liban. Dimanche également, la radio militaire israélienne a rapporté que les attaques du Hezbollah ont fait retentir les sirènes «plus de 500 fois» durant la journée. La même source, citée par Al Jazeera, a indiqué que l'ampleur des attaques de la résistance libanaise était d'au moins 340 missiles, obligeant «près de 4 millions de personnes à se réfugier dans les abris souterrains». A noter que les médias israéliens ont rapporté qu'un grand nombre de conseils municipaux du nord de l'entité sioniste ont annoncé lundi la suspension des cours après l'escalade de dimanche. Lundi, l'aviation militaire sioniste a bombardé les populations civiles dans plusieurs villes du sud Liban, comme Nabatieh, Al-Mansouri, Al-Bazouriyeh, et Zabqin, la banlieue sud de Beyrouth, précisément sur Haret Hreik ciblée à deux reprises, ainsi que les villes d'al-Hermel et les environs de Tamnin, dans la Bekaa, à l'est du Liban. Le Hezbollah a ciblé, de son côté, plusieurs regroupements et bases militaires israéliennes en Palestine occupée. Dans plusieurs communiqués, le Hezbollah a annoncé, hier, avoir bombardé «le quartier général de la Brigade Golani à Akka avec une salve de missiles», «la base de Sharaga, siège administratif de la direction de la Brigade Golani, au nord de la ville occupée d'Akka», «un rassemblement des forces d'occupation israéliennes près du triangle Deir Mimas-Kfar Kila, au sud du Liban» et un autre «dans la colonie de Meron en Galilée». Vers 16h (localement) le Hezbollah a déclaré «avoir détruit un char Merkava avec un missile guidé à l'ouest de la ville de Shamaa, faisant des morts et des blessés parmi ses occupants». |
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