|
Envoyer à un ami |
Version à imprimer |
Version en PDF
Qui des
crises économiques successives ou des turbulences malfaisantes de la nature à
travers les décennies et les siècles prendraient le pas les unes sur les autres
pour finir par conclure et attester la crise des hommes ? On a presque là
l'énigme de l'œuf et de la poule. Les immenses déboires que connaît la terre
sont-ils le fait de l'homme ou les réels artisans et acteurs qui font et
transforment l'homme ?
Les faits deviennent si têtus qu'ils poussent jusqu'à la conviction que ce n'est pas seulement les civilisations présentes qui seraient à bout de souffle et que l'entame de leur extinction n'est qu'un indice parmi d'autres pour annoncer une nouvelle ère géologique. Il n'y qu'à observer les comportements, les assurances légères, les croisées des idéologies brûlantes, les modes défroquées et les fagots des certitudes empressées pour comprendre que la nature est en train de débusquer et chasser ce que la représentation humaine signifiait. La terre, et ses colères, aurait-elle marre de supporter l'espèce humaine millénaire en poids et en nombre exponentiels, comme elle l'a été au temps des dinosaures ? L'évidence d'un profond déracinement ne peut être écartée. Le constat est amer. La sérénité est une denrée de plus en plus rare pour que l'on ne puisse plus expliquer l'absence de la quiétude. Il ne s'agit pas d'érosion uniquement visible aux cœurs des nations, mais d'un déracinement qui va jusqu'à défigurer le sens de la paternité et de la maternité. L'homme perd ses repères fondamentaux et ses assises. La civilisation dominante est à l'avant-garde pour laisser couler les prémonitions sur l'amalgame des sexes pour ne plus savoir qui de l'homme ou de la femme doit donner une justification à l'existence. L'histoire a déjà connu les orgies des humains et l'évanescence des grandes civilisations qu'elles ont produites. L'injustice veut qu'elles ont toujours entraîné l'ensemble de l'espèce humaine derrière elles pour transformer les vies en survies. |
|