Certains applaudissent, d'autres rechignent à la clôture de la COP29 organisée à Bakou sous l'égide de l'ONU. L'unanimité sur les 300 milliards d'aide par an d'ici 2035 pour les pays dans le besoin ne s'est pas dégagée et un flou total demeure quant à la gestion de cette aide et aux modalités de sa distribution. Dans la formule «prêts et dons» vaguement préconisée dans une ambiance chaotique, un grand doute manifeste s'installe sur la conclusion des évasives décisions que les pays en voie de développement pensent avoir arrachées aux Etats riches.

D'abord une clarification devrait s'imposer pour qu'un éclairage concis et objectif soit mis pour définir les différents qualificatifs que l'on colle sur la marche d'un pays vers le développement. La pauvreté, de par sa ténacité dans de nombreux pays, a de si nombreuses faces qu'il est à se demander si les ribambelles de réunions internationales autour du climat ne sont pas simplement une histoire de partage équitable des richesses du monde. Or à ce partage, les nations avancées ne sont pas disposées à s'y inscrire mais elles tentent, à contrario, de céder des aumônes quand les misères des pauvres menacent directement leur soif de suprématie. La plupart d'entre elles sont dans de lourdes impasses budgétaires et elles n'arrivent pas à répondre à la demande de plus de charité de leurs propres populations.

De plus, il est illusoire de croire que la crise économique mondiale, avec les inflations galopantes et la mise à mal de toutes les populations, sans exception, puisse être aujourd'hui un facteur encourageant pour une solidarité financière telle que le recommande la lutte contre le réchauffement climatique. Pour preuve, le verbiage sur la diminution des gaz à effet de serre s'avère puéril et au contraire des vœux sans cesse formulés, il n'a fait qu'augmenter.

L'incongru face à cet immense problème mondial est dans la distorsion entre un phénoménal conflit avec la nature et des guerres multiformes que se livrent les hommes entre eux.