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A écouter
Mohamed Meziane, le nouveau ministre de la Communication, on ne peut dissiper
l'ombre de Mohamed Seddik Benyahia
ayant été lui aussi en charge du même ministère de 1966 à 1970. Leur forte
communion avec la diplomatie devient évidente malgré l'écart du temps et la gravité
en dents de scie des événements et le parcours sinueux actuel du monde.
On se surprend à découvrir que l'un et l'autre sont marqués par la grande école de la diplomatie, mère d'une large vision sur la trame relationnelle concise, souvent défaite des relations entre les Etats. On retrouve chez le nouveau ministre la nuance nécessaire entre la communication et l'information, entre communiquer et informer. Au cours de sa première conférence de presse, il a souligné l'utilité de la dose de pédagogie que doivent accorder les communicants à leur métier. Porter la parole et rapporter des faits n'est jamais gratuit. Une hauteur de vue a été visible chez l'ancien diplomate et elle était éloignée des redites coutumières engluées dans les négatives contingences des médias algériens. Les faux débats ont produit de négatifs positionnements que le commerce du verbe et des écrits ont amplifiés. Ainsi le retard pris n'a pas permis une mise à niveau pour contrer les perfusions politiques à peine déguisées de la presse étrangère. On le sait maintenant, la liberté d'expression dans le monde est corvéable à merci et elle est mise en exergue pour gaver à satiété pour peu que les intérêts très particuliers soient assurés. La mainmise de l'Occident sur les médias avec leur art de la manipulation démontrent souvent que l'expression libre répond à une stratégie de domination. C'est que la communication aujourd'hui a toujours été liée à la diplomatie. Leur communion peut être tréteau solide pour consolider d'heureuses destinées ou manœuvres des plus perfides pour affaiblir et désarçonner. En ce moment, plus qu'hier, la communication a une portée plus longue que n'importe quelle arme sophistiquée. Elle peut être douceur ou breuvage empoisonné. |
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