Loin de toutes les observations que pourrait suggérer le remaniement gouvernemental établi par le président de la République, l'essentiel constat que l'on devrait retenir est celui de l'affirmation de la stabilité politique du pays. Le brouhaha politicien coutumier en de pareilles circonstances et assourdissant actuellement dans de nombreux pays n'a pas trouvé un espace pour produire les négatives effervescences sociales. Les masses populaires n'en ont cure, préférant la sérénité plutôt que l'alignement sur le breuvage amer prodigué par les tremblotes politiques auxquelles n'échappe pas aujourd'hui une pléiade de pays.

Le classicisme en la matière a fait son temps. La catastrophique situation mondiale actuelle a démontré que le jeu démocratique regorge de failles et l'ensemble de la société humaine sait maintenant de quoi il retourne et elle ne s'en tient plus qu'à l'essentiel. Les luttes des sérails, basées sur les ambitions personnelles et les théories fondées sur les intéressements foncièrement particuliers ont démontré pour les peuples leur stérilité.

La réelle démocratie n'est nullement en cause quand elle s'affirme avec évidence en une source d'un progrès continuel pour un peuple. Il faut reconnaitre à Tebboune d'avoir eu le doigté nécessaire pour asseoir les primordiales conditions pour que l'Etat soit en mesure de prémunir le pays des différentes tourmentes du monde. On ne pourra pas nier que cela s'est fait sans accrocs et que les difficultés étaient absentes. La vie politique algérienne a connu elle aussi ses soubresauts. On ne peut le nier. Mais le mérite a été dans la réussite de redonner un sens à l'Etat pour le préserver du délitement.

L'œuvre n'est pas aisée et le nouveau gouvernement s'installe aujourd'hui dans l'optique de la parachever. Avec un caractère densément social, il renforcera son lien avec le peuple pour que la démocratie ne soit pas virtuelle et pour que l'indépendance, la dignité et la souveraineté soient concrètes et réelles.