Mardi, 410e jour de l'agression contre Ghaza, le nombre de victimes de la barbarie israélienne s'est élevé à 43.972 martyrs et 104.008 blessés, a indiqué, hier, le ministère de la Santé de l'enclave assiégée. La même source a précisé que ce bilan englobe les 50 martyrs et 110 blessés, victimes des 3 massacres commis dans la journée de samedi par l'armée d'occupation.

En Cisjordanie occupée, le ministère palestinien de la Santé a annoncé le martyr de 3 jeunes hommes palestiniens sous les balles des forces de l'occupation sioniste dans le village de Muthalath Al-Shuhada au sud de la ville de Jénine, rapporte l'agence Wafa. Selon la même source, les trois martyrs sont : Raed Abderrahmane Sadeq Hanaysha (24 ans), Anwar Nidal Sabaana (25 ans) et Adnan Suleiman Tazaz'a (32 ans).

En outre, citant un porte-parole de l'UNICEF, le quotidien britannique «The Guardian» a rapporté que les forces israéliennes et les colons ont tué 171 enfants palestiniens en Cisjordanie depuis le 7 octobre 2023.

Concernant la situation humanitaire à Ghaza, le Réseau des ONG palestiniennes (Palestinian NGO's Network) a mis en garde, mardi, contre l'effondrement du système d'action humanitaire, en raison des restrictions imposées par l'occupation à l'accès des aides, a rapporté l'agence palestinienne Wafa.

Dans un communiqué publié mardi, «le réseau a noté que des dizaines de boulangeries et de cuisines communautaires ont cessé de fonctionner en raison des restrictions imposées par l'occupation sur l'accès aux approvisionnements alimentaires, sur lesquels la plupart des habitants de la bande de Ghaza dépendent pour leur alimentation quotidienne, après avoir perdu leurs sources de revenus», ajoute Wafa.

La même source a indiqué que «le Réseau a également mis en garde contre les conséquences graves de cette dégradation accélérée de la situation humaine et de la réalité de la vie de la population, dont la plupart souffrent de déplacements fréquents et vivent dans des tentes délabrées qui ne peuvent pas résister à la pluie, au froid et au vent».

Le Réseau a interpellé les Nations unies pour «décréter la bande de Ghaza comme région de famine», et «à porter la responsabilité morale envers cette détérioration, ainsi que sauver la vie des habitants».

Le communiqué a appelé également «à intensifier les efforts à tous les niveaux pour mettre un terme au pillage des convois d'aide (facilité par l'armée israélienne, ndlr) par des bandes organisées et pour assurer leur accès à ceux qui en sont dignes, à un moment où nos enfants souffrent de graves conditions de malnutrition qui mettent leur vie en danger».

Par ailleurs, une «source palestinienne de haut rang» citée par Wafa, «a mis en garde contre le fait de traiter ou d'aider les commerçants et les gangs impliqués à l'intérieur et à l'extérieur de la bande de Ghaza».

Cette source «a souligné que des mesures seront prises contre toute personne ayant une relation prouvée avec des commerçants et des gangs», qui exploitent la détresse des familles de Ghaza, et «sera poursuivie dans toutes les régions du monde».

Israël bombarde les hôpitaux Kamal Adwan et Abu Youssef Al-Najjar

Mardi, l'armée d'occupation a bombardé deux établissements hospitaliers de Ghaza. L'hôpital Kamal Adwan à Beit Lahia, au nord de l'enclave, et l'hôpital Abu Youssef Al-Najjar à Rafah, au sud de Ghaza. Ce dernier a complètement été détruit, a affirmé un correspondant d'Al Jazeera.

Le journaliste a également rapporté que les forces d'occupation ont renouvelé leurs bombardements du troisième étage de l'hôpital Kamal Adwan. Le précédent bombardement a eu lieu il y a environ deux semaines.

Le directeur de l'hôpital Kamal Adwan, Hussam Abu Safiya, a déclaré à Al Jazeera : « Chaque jour qui passe, depuis le début du génocide dans le gouvernorat du Nord, la situation s'aggrave davantage», ajoutant que l'établissement «fournit des services en dessous du minimum requis» en raison des bombardements, de l'empêchement d'entrée de l'aide alimentaire et médicale, sans compter la «rareté des capacités médicales dans le gouvernorat du Nord en général et à l'hôpital Kamal Adwan en particulier», notant qu'Israël continue de «refuser l'arrivée de délégations médicales ayant des spécialités chirurgicales».

Le Dr Abu Safiya a également alerté sur le risque de décès qui menace la vie des patients. «Des cas de malnutrition ont commencé à arriver à l'hôpital – pour la plupart des enfants et des personnes âgées – en raison de la famine. Le risque de décès menace la vie des patients âgés en raison de l'épuisement des médicaments et de la propagation de la famine dans le nord de Ghaza. Des blessés perdent la vie chaque jour parce qu'il n'y a ni médecins ni médicaments à l'hôpital».

Dans le centre de Ghaza, le bombardement d'une maison dans le camp de réfugiés d'Al Bureij a fait plusieurs blessés, a indiqué un correspondant d'Al Jazeera.

Le journaliste a également rapporté le martyr de 2 personnes, dont un nourrisson, suite à un bombardement d'artillerie israélien qui a visé des maisons au nord du camp de Nuseirat, dans le centre de la bande de Ghaza.

Deux autres martyrs et plusieurs blessés ont été signalés également dans un bombardement israélien contre une maison du quartier d'Al-Sabra, au sud de la ville de Ghaza.

A Rafah, dans le sud de l'enclave, l'armée d'occupation a fait exploser des bâtiments résidentiels à l'ouest de la ville.

Des dizaines de soldats tués et blessés au sud Liban

Dans un bilan publié lundi soir, le ministère libanais de la Santé a annoncé que le nombre de victimes de la barbarie israélienne contre les civils a fait, depuis octobre 2023, pas moins de «3.516 martyrs et 14.929 blessés».

Autre bilan rendu public, mardi, par le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF) qui rapporte que plus de 200 enfants sont tombés en martyrs et 1.100 autres ont été blessés, depuis le début de l'agression sioniste.

Hier, mardi, l'armée d'occupation sioniste a bombardé les villes de Deir Amas, Ansariyah, Hanin, Qalila, Kfar Shuba, et Al-Sama'iyya, au sud du Liban, ainsi que le quartier de Chiyah, dans la banlieue sud de Beyrouth. Le ministère libanais de la Santé a rapporté des martyrs lors du raid israélien sur le quartier de Chiyah.

De son côté, après avoir ciblé Tel-Aviv, lundi soir, par des missiles de moyenne portée, faisant au moins 7 blessés, la résistance libanaise a mené, mardi, plusieurs attaques contre des villes du nord de la Palestine occupée et ses combattants ont été en accrochage avec des troupes sionistes dans plusieurs zones du sud Liban.

Le Hezbollah a annoncé avoir bombardé avec des missiles : la base d'entraînement de la Brigade parachutiste dans la colonie de Karmiel», la ville de Safed, un rassemblement des forces ennemies israéliennes dans les colonies d'Al-Manara, de Kfar Blum et d'Avivim.

La base militaire de Ramat David, au sud-est de Haïfa occupée, a été ciblée, «avec un essaim de drones d'attaque», a ajouté la même source, précisant «avoir atteint la cible avec précision». Le bilan des attaques du Hezbollah aggrave les pertes dans les rangs des soldats sionistes. Hier, l'hôpital Safad a confirmé l'arrivée, dans la matinée, de «3 soldats blessés suite aux combats dans le sud du Liban», rapporte Al Jazeera.

Durant la même journée, plusieurs rapports de médias israéliens ont fait état de morts et de blessés parmi les soldats sionistes au sud Liban.

Des médias israéliens ont rapporté « 5 soldats blessés - dont deux grièvement» dans l'attaque d'un site militaire par un drone lancé le matin depuis le Liban, deux autres blessés et une maison endommagée dans une attaque aux missiles sur la ville de Karmiel. De son côté, la radio de l'armée sioniste a annoncé la mort d'un soldat de la Brigade Golani et de 3 autres grièvement blessés dans des combats au sud du Liban, ainsi que la mort d'un autre soldat et de 3 autres blessés dans une attaque de drone du Hezbollah.

Dans un précédent bilan, l'armée israélienne a admis, mardi, que «11 soldats israéliens ont été blessés lors de combats dans le sud du Liban durant les précédentes 24 heures».

Par ailleurs, selon Al Jazeera, citant des sources officielles israéliennes «un millier de soldats israéliens ont été blessés depuis le début de l'opération terrestre dans le sud du Liban, début octobre dernier».

Rappelons que ce chiffre a été déjà donné, il y a quelques jours, par le service de communication du Hezbollah.