Les spéculations sur la désignation par le président de la République d'un nouveau gouvernement se multiplient et vont bon train donnant la nette impression qu'il s'agit là d'un jeu de loto. Tout juste comme si on engageait des paris sur des individus ayant réussi à se mettre sous la lumière de quelques tribunes ou visibles sur les réseaux sociaux.

Dans l'heure, le sujet est autrement plus important que des divagations primaires et des approches aléatoires sur des profils. L'impérieuse préoccupation doit d'abord s'orienter sur un présent d'un monde défiguré par une réelle révolution qui présage des lendemains obscurs et un affrontement d'une situation mondiale inédite.

Si la carrure politique des hommes à désigner est essentielle, elle ne suffit pas à elle seule à faire front aux nombreux défis de tous ordres avec leurs trainées de perturbations pour l'ensemble des populations du monde.

Les annonces sont multiples et les alertes se prolongent sur une mue profonde du globe réclamant à chaque pays de faire preuve de génie salvateur pour s'adapter à la lourde circonvolution terrestre. La panoplie des dangers s'élargit permettant aux transformations économiques, sociales et climatiques avec leurs problèmes, difficilement solubles, de se greffer les uns aux autres. Leur solubilité est d'autant plus difficile au vu des tracas judiciaires non épars que connaît une pléiade de hauts gouvernants malhonnêtes de par le monde.

La gageure pour les Etats et les peuples s'annonce d'une pénibilité à la limite du supportable engageant la raison de se départir des ambitions étriquées et malvenues personnelles. On constate chaque jour, la descente dans les égouts de nombreux loups politiques que l'on croyait au-dessus de tout soupçon. Le comble est que l'opposé de la déférence émane des Etats donneurs de leçons de droiture politique.

C'est devant ce défi que Abdelmadjid Tebboune a appelé à l'unité nationale sans laquelle un gouvernement quelle que soit sa haute teneur sera amoindri et ses efforts limités.