La lutte contre l'habitat précaire dans la wilaya de Tiaret ne fait pas que des contents, et pour cause...

«Comment admettre qu'une personne, au motif de la lutte contre les baraquements de la misère, puisse du jour au lendemain bénéficier d'un lot de terrain avec en prime une aide de l'Etat de 100 millions de centimes, alors qu'un enfant de la ville patiente depuis 10, 15 ans voire plus sans jamais espérer essuyer les plâtres d'un logement social décent », commente, dépité, Mohamed.

En effet, des centaines de lotissements sociaux ont été distribués à Tiaret-ville dans le cadre de la lutte contre l'habitat précaire, « mais il est vrai qu'ils sont nombreux qui ont vite fait de céder leurs lots de terrain moyennant de grosses sommes d'argent vu la valeur foncière des lots de terrain affectés au niveau de la nouvelle ville de Z'mala sur les hauteurs de la ville, ou encore ai quartier de Oued Tolba ».

Alors qu'un changement vient d'intervenir à la tête de la wilaya, avec la nomination de Saïd Khalil, d'autres opérations de recasement sont prévues prochainement pour éradiquer des bidonvilles comme ceux de la cité «Chaïb Mohamed», «Es- Sénia» ou encore «El Batoir». Donner un lot de terrain en plus d'une aide financière de l'Etat d'un montant de 100 millions de centimes. L'approche locale qui recueille l'assentiment des citoyens, a toujours été celle de résorber l'habitat spontané en recasant les citoyens concernés dans des logements de type social locatif. Or, la nouvelle approche des autorités locales s'oriente vers l'affectation de lotissements sociaux en dégageant des poches foncières à l'intérieur de la ville de Tiaret, augmentant ainsi la ‘bétonisation' du chef-lieu de wilaya. Rayer définitivement les baraquements de la misère du paysage urbanistique de la ville de Tiaret, se présente comme une tâche ardue pour le nouveau chef de l'exécutif de wilaya.