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Comme
attendu, le dialogue de sourds s'est renouvelé à Bakou entre les négociateurs
de la COP29 censés dégager un consensus pour que le monde s'adapte au
changement climatique. L'aide financière à accorder aux pays en développement
et le financement de la lutte continue de constituer la pierre d'achoppement
pour un sujet complexe pour ne présager aucun accord.
Pourtant principaux pollueurs de la planète, les pays virtuellement riches mais empêtrés dans des calculs épiciers et rabaissés au plus bas niveau des exercices boutiquiers n'ont naturellement pas la latitude d'offrir une mansuétude financière au monde pauvre. Ils n'ont que le loisir de faire semblant de se préoccuper des grands dangers climatiques et de présenter un dos rond pour se prémunir de la vindicte. L'entente sera encore plus hypothétique avec l'arrivée d'un Donald Trump plus que jamais fidèle à son attachement au climato-scepticisme. L'ère est à la circonspection, et l'Algérie, consciente de l'hypocrisie ambiante, est bien avisée de s'arrêter à l'essentiel. Dans la fournaise climatique actuelle, l'eau est un élément primordial pour la population. Vaincre la sécheresse et ses multiples répercussions sur ce qui concourt à la vie quotidienne ne se familiarise pas avec des aumônes utopiques qui financeraient les Etats dans le besoin pour un développement dans une lointaine étape perspective. Ainsi, plutôt que de déclarer la guerre au ciel en comptant sur les promesses hypothétiques serinées dans les forums et les conférences internationales, les autorités algériennes ont eu la sagesse de s'armer de réalisme en prenant à bras-le-corps la multiplication des stations de dessalement. Au change, la population sera gagnante et l'exercice heureux qui prend une largesse inédite aura des conséquences autrement plus positives sur l'ensemble des nerfs économiques et sociaux à court terme. Le compter sur soi vaut mieux que les promoteurs discours aériens et infinis des conférences et les échanges des hypocrisies ou des arrières-pensées. |