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La 29ème
conférence de l'ONU s'est réunie, hier, en Azerbaïdjan et tout concorde à
laisser penser qu'elle ne sera pas une criée très sonore à l'identique d'une
vente de poissons. Les arrière-pensées demeurent rigides pour que la
réclamation de centaines de milliards exigés par les pays en développement soit
seulement une vaine prière tant il est vrai que les vraies causes du
dérèglement climatique ne bénéficient pas de la même considération par
l'ensemble des pays présents.
Encore une fois, le forum international sera une rencontre pour le m'as-tu-vu et les pays grands pollueurs s'armeront de leur hypocrisie pour tenter de convaincre que l'aumône a des limites et qu'elle ne doit pas contrarier leurs propres intérêts. Ils sont conscients du danger qui menace la planète entière mais ils cultivent toujours leur manie d'imputer la responsabilité des immenses déboires climatiques à ceux qui en paient déjà le prix lourd. Il est vrai que dès que l'on parle d'argent, les argentiers se rebiffent et c'est dans l'ordre d'un monde où chacun n'accorde de l'importance qu'à la pérennité de ses arrières. Pour les 51.000 accrédités depuis hier à Bakou, l'ordre du jour est d'une complexité extrême. Il est demandé aux pays grands pollueurs de tourner le dos à ce qui a concouru à l'essor de leur développement industriel et établi leur puissance. Et il est exigé des pays en voie de développement de renier ce qui leur permet de se mettre debout. Depuis la révolution industrielle, les premiers ont fait du gaz carbonique leur ami fidèle. Les seconds, pour se nourrir et pour prodiguer de la subsistance à leurs populations, ont été contraints malgré eux de s'allier à la destruction de la nature. Ainsi, devant le lourd dilemme où chacun rapproche le pain du feu pour bien le faire cuire, il est illusoire de s'appuyer encore, les yeux fermés et avec légèreté, sur les espérances qui tablent sur une générale reconversion des atouts énergétiques. On le constate déjà, l'industrie de la voiture électrique bat de l'aile pour contredire les théories et le bavardage des conférences sur la lutte contre le réchauffement climatique et contre les gaz à effet de serre. |