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Le ministre
de l'Education nationale, Abdelhakim Belaabed, a
réaffirmé ces derniers jours, devant les députés, que son département
ministériel s'employait à généraliser l'utilisation des tablettes électroniques
dans les écoles. «Dans le cadre de la coordination gouvernementale, le
ministère de l'Education nationale s'emploie activement à permettre à tous les
élèves d'utiliser aussi largement que possible les tablettes électroniques», a
précisé le ministre lors d'une séance plénière à l'Assemblée populaire
nationale (APN), consacrée aux questions orales. Ajoutant que cette démarche
«s'inscrit dans le cadre de la mise en œuvre des instructions données par le
président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune,
lors de la réunion du Conseil des ministres qu'il a présidée le 22 septembre
2024", notamment concernant «l'adoption et la généralisation des tablettes
électroniques à la place des cartables en atteignant au moins 50% d'ici la fin
de l'année scolaire actuelle». A ce rythme, on va aboutir à un enseignement
moitié branché sur la technologie et moitié collée à l'enseignement débranché,
technologiquement parlant.
En vérité, le projet de doter les écoles en tablettes remonte aux deux ou trois dernières années. Certes, comme l'a rappelé le ministre de l'Education, des mesures ont été prises ces dernières années pour «alléger le poids des cartables des élèves du cycle primaire», mais la généralisation des tablettes à travers les écoles reste toujours un projet à concrétiser. Preuve en est, on en parle encore en 2024 dans l'hémicycle, avec des réponses qui laissent voir que la généralisation des tablettes électroniques va encore prendre du temps. Qu'est-ce qui empêche vraiment cette généralisation des tablettes en même temps à travers toutes les écoles afin d'éviter de faire avancer l'école à deux différentes vitesses ? La généralisation de l'utilisation des tablettes «fait l'unanimité auprès des enseignants et des parents», a avoué le ministre devant les députés, et elle va régler pas mal de problèmes au passage, notamment l'allègement des cartables des élèves et la question des livres scolaires, du moins l'élève n'aura pas à les porter matin et après-midi tant que leur contenu sera à portée d'un clic. Où réside alors l'obstacle à sa généralisation à travers toutes les écoles ? Et, s'il n'y a pas de problème, comment expliquer cette marche par petites doses vers sa généralisation ? |